Le visage ridée disparut de l'hologramme pour laisser la place à celui de la commandante Gomez

« Je tiens à saluer le discours plein de bon sens de la représentante du Commandant Olorin, même si je ne cautionne pas ses dernières paroles par trop … personnelles.

Commandant Koy, je crois que c'est le foutoir car justement il n'y a pas de règles communes établies.

Je tiens à réagir aux propos déplacés de la commandante Jadie Ignita :

Premièrement, vous devriez chère madame apprendre les règles de politesse, lorsqu'on parle de quelqu'un qu'on ne connaît pas on l'appelle Monsieur et par son nom de famille, non par son seul prénom.

Deuxièmement, pour une future juge, vous compter user de pareils sophismes à chaque fois ? Si monsieur Erwin Fârâbi, vénérable Juge du Grand Tribunal de Géla, doyen des Gardiens de la Justice et des Institution a parlé à ma place, c'est parce qu'il est compétent pour tout ce qui concerne la justice sur Géla et la justice dans la galaxie en général. Et il n'y a aucun rapport avec le fait que je puisse avoir le titre de despote. Un Despotat peut très bien avoir un système de justice indépendante. Les autres commandants ne sont pas dupes de vos procédés rhétoriques fallacieux...

Après pour revenir sur ce qu'à dit Monsieur Fârâbi, il n'est pas question ici de cas que la justice n'a pas prévu, il s'agit JUSTE d'un corpus de lois tout court. Aucun texte n'a été publié au sein de l'Assemblée galactique, tout corpus de loi pourrait donc être applicable donc. Sur quel code allez-vous vous baser pour rendre votre justice ? Le code des lois de Jadie Ignita, le code des lois du commandant Söo, le code de lois de la commandante Carole, le code de lois de Palom&porom, ou tout code de lois bidouillé et sorti du chapeau juste pour l'occasion ?

Le commandant l'a dit avec son humour à lui, mais votre tribunal d'aujourd'hui est ILLEGAL, car il n'existe pas de corpus ou de code de loi affiché à l'Assemblée galactique. Tous ne peuvent donc pas consulter la loi galactique donc comment calquer nos comportements sur une institution n'étant même pas capable de rendre la loi accessible à tous ???

Je pense que la coalition du Quasar, comme elle a eu l'intelligence de publier une Constitution pour la nouvelle République Cosmique, devrait aussi publier un Code de Justice accessible aux yeux de tous (pour ceux ayant des yeux) et que tous sachent à quoi s'attendre. Bien entendu, ce code ne pourra pas tout prévoir, mais au moins les règles principales seront établies et il reviendra aux juges de trancher les cas n'étant pas prévus dans la loi et de créer une jurisprudence. Car dans notre cas précis, qui détermine le nombre de juges ? Qui détermine qui mettre en accusation ? Comment se déroule un procès ? Y-a-t-il des jurés ? Jusqu'où la préséance du droit de la République galactique prend le pas sur la législation des civilisations ? Et ce ne sont que quelques-unes des questions soulevées par ce vide juridique...

Voilà, excusez-moi pour cette intervention un peu longue, mais je tenais à préciser quelque peu les propos du Vénérable Monsieur Fârâbi. »

- Nyahaha. Euh? Slurp.Ah! Let it GOOOOOOOOOOOOOOOOO !!!

Les réunions du Quorum sont tenues à l’assemblée de manière publique, mais seuls les membres du Quorum y ont le droit de parole.

Une cour de justice classique, ou presque. Sur Dreamland, la justice n'était pas rendue par trois juges, mais un juré composé de huit personnes. Mais aucun n'était choisi par la défense ni par l'accusation. Contrairement à aujourd'hui. Mais cela n'inquiétait pas le Renek outre mesure. Il avait aujourd'hui un formidable allié pour l'aider.

La répartition de la salle était faite de la façon suivante : Au centre se trouvait la Commandante Mélopée, avec à sa droite le juge de l'accusation, Jadie Ignita governoresse du Saint-Secteur. A sa gauche se tenait l'exquise Dame Vice issus du peuple Berserk, élue au rôle de juge par la défense. En face d'eux, sur deux longs bancs attendaient patiemment (?) l'accusation et son procureur le commandant Söo, et la défense avec les trois accusés Shen, Zaï et Ed, libérés des poroballs, ainsi que l'avocat Carole. Enfin, les poros n'étaient pas SUR le banc, mais à côté.Ils se tenaient dans une cage transparente, avec une grande basque remplit de nourriture et de boisson. Après plusieurs jours dans les balles, les enfants devaient avoir une faim de poro. C'est à dire qu'ils seraient prêts à dévorer tous les meubles jusqu'au dernier.

Nasus était perplexe. Il ne pouvait rien faire depuis le banc des témoins, situé derrière les deux partis.

Le père se perdit dans ses pensées. Il se remémora la scène de leur pseudo-libération.

Afin d'éviter tout accident, Nasus Files avait réussi à obtenir qu'il fut le seul à ouvrir les poroballs. Alors qu'il pensait que les trois boules de poils seraient aux anges de sortir, ils étaient restés sur place, pendant une dizaine de secondes.

- Shen? Zaï? Ed? Papa est là. Vous allez bien?

- ...

- ...

- ...

Ce fut Ed qui parla en premier sous le regard interrogateur du Renek.

- Slurp. A plus magie? Oh...

- Que... QU'EST-CE QUE C'EST QUE CE FOUTOIR???

- Où Sont mes gâteaux? Mes biscuits? MON PARADIS?

- Les enfants, vous rêviez. Vous avez été enfermés pour avoir interrompu une séance du Quorom.

Nasus expliquait la situation, mais les poros n'écoutaient pas. Seule la déception se lisait dans leur regard.

- Vous devez avoir faim. Regardez! Des biscuits, et gâteaux!

Les poros se dirigèrent dans la cage et se mirent à manger.

- Ils sont pas bons. Et il n'y a pas beaucoup de choix. Je veux retourner dans la balle ! C'était mieux.

- Moi aussi ! C'est nul ici. Je veux y retourner. Hey ! Ouvrez la porte de la cage!

- Aoutch. Ca fait mal !

- Nyahahahaha. Zaï Mal. Slurp.

- Nasus ! On veut sortir !

- On... On... OUIIIIIIIIIIIIIIIIIN OUIIIIIIIIIIIIIIIIIIIN

La voix du Commandant Söo le sortit de sa rêverie. Le procès allait débuter. Nasus tourna un regard vers ses enfants... Allaient-ils réussir à reprendre goût à la vie réelle?

Ƹ SILENCE ! *hum hum* excusez moi.

"Moi j'aurais plaidée la choupitude... Je trouve ça un peu limite en effet. Balancer ça à sec sans plus d'explications, ça donne plus d'infos sur l'état mental de l'avocat que des accusés... Quoique vu que c'est les accusés qui ont désignés l'avocat... Mais là c'est trop compliqué pour moi. J'aimerais bien que Carole développe un peu son point de vue."

Ce procès venait de commencer que Jadie regrettait déjà d'avoir accepté d'y participer. Elle avait essuyé Olorìn, Zoé, Angelika Gomez, et sa motivation était restée intacte. Mais Carole et ses idioties... sans compter les trois petits Poros qui pleuraient ; elle avait une SAINTE HORREUR des enfants qui pleurent. Et aussi Söo qui parlait tout seul. Il lui fallut un gros effort pour ne pas interrompre l'holo-transmission et laisser ces dégénérés se débrouiller. Et elle pensa qu'ils feraient de très bons combustibles, surtout les Poros avec leur fourrure douce et pelucheuse ; une fourrure douce et pelucheuse permet de... hé, attends...

Chez moi, songea-t-elle, ils auraient déjà brûlé en place publique. Ces civilisations extra-Sectorielles... Ils font tout traîner en longueur. Ils sont bizarres.

"Mes amis, comme l'a rappelé la juge mandaté par l'accusation Jadie Ignita" Carole s’interrompit et lui fit coucou de la main tout en arborant un large sourire "hum...Il s'agit d'un cas de flagrant-délit, la fraude est manifeste et vous l'avez tous constaté ! Par la même occasion, vous avez également constaté l'inconséquence de mes clients.

Voilà pourquoi, s'il plaît à la cour, j'aimerais inviter les accusés à témoigner en faveur de l'accusation. J'entends métaphoriquement les objections fuser. Mais si comme je le déclare, les accusés n'ont pas conscience de leurs agissements, non seulement rien ne les empêche d'être appelé à témoigner contre eux-même, mais il s'agira également d'une preuve irréfutable de leur inconséquence, de leur illogisme, de leur confusion, de l'incohérence de leur propos et de leurs actes..." Carole continua à déclamer ainsi tandis que tous pouvaient remarquer le dictionnaire des synonymes caché dans sa manche.