Une main tendant un papier plié apparu dans le champ de la projection holographique du fonctionnaire Valpassean, qui s'en saisi et lu de la même façon que le premier.

Assenblatrice Mithra:Commandant Perséphone, je voudrais Parler à la commandante Oedipe, est-ce possible ?

L'Amiral parcourait les couloirs de l'Assemblée à grandes jambes. Assurer la sécurité d'un tel lieux rendrait fou n'importe quel homme.

Des incidents mineurs se déroulaient régulièrement, mais jusque là, la sécurité d'aucune délégation n'avait été compromise. Cette fois ci les choses étaient plus sérieuses, le logiciel Oedipe avait été introduit dans l'Assemblée, traduisant de grosses lacunes sur la sécurité.

Mais comment blâmer ces hommes? Tout les postes clefs étaient occupé à présent par les hommes de la maison Tempête. Bien que ces officiers avaient brillé dans leur route jusqu'à la prise de la capitale, ils se retrouvaient maintenant à administrer et veiller à la sécurité d'un monde et de lieux qu'ils ne connaissaient pas.

Oh, évidemment Dagmar pouvait s'appuyer sur les petites mains et les notables locaux, mais bon nombres d'entre eux n'hésitaient pas à montrer leur défiance pour leurs nouveaux maîtres.

Le bip de sa boite x-com le sorti de ses pensées. Un nouveau rapport.

L'Amiral s'arrêta net et laissa échapper un rire. Puis faisant signe à cinq gardes qui se tenait non loin de là, fit demi tour, la petite escorte lui emboîtant le pas.

Et le voilà qu'il débarque dans la salle où les enchères se déroulait, fis signe à ses hommes de se saisir du vieux sicaire et donna de la voix.

L'amiral se tourna vers l'ambassadrice, s'inclina légèrement.

L'Amiral indiqua un non de la tête.

Pour la première fois depuis des décennies de débats insipides et ennuyeux, les spectateurs de la chaîne Public Assemblée allaient avoir droit à de l'action en direct des travées de l'assemblée. Rivés à leurs projecteurs Holocom, ils n'avaient rien perdu du déroulement de ces enchères surréalistes. Le producteur de l'émission décida de pimenter le direct en diffusant une bande son de circonstance. Les caméras fixaient le regard glacial et plein de morgue de Yerog M., qui semblait encaisser sans ciller le coup des accusations portées par le représentant de la Maison Tempête.

Tandis que certains diplomates protestaient contre l'ordre de l'amiral d'AubeFer, que les gardes commençaient leurs manœuvres d'encerclement en progressant avec prudence entre les pupitres et que le vieux sicaire voyait s'envoler la promesse de milliards de £eems, Yerog M. ne put s'empêcher de sourire, exhibant une nouvelle fois l'éclat métallique aurifère de ses dents. Quand il esquissa un premier geste des bras, qui plongeaient avec une rapidité étonnante vers le bas des étranges bandes molletières qui emballaient son corps, le public rivé devant le réseau Holocom se figea. Certains crurent percevoir la lueur fugace d'une lame souple et effilée.

Avec une vélocité étonnante, le vieux sicaire se laissa proprement tomber derrière son pupitre, disparaissant littéralement de l'angle de vue des caméras. Quelques cris de surprise se firent entendre. Dans la confusion, quelques gardes de la Maison Tempête firent feu, percutant de plein fouet un drone de nettoyage qui avait eu le malheur de prendre son service dix minutes trop tôt et de se trouver au mauvais endroit au mauvais moment. Une fumée acre et une odeur de détergent brûlé envahirent la salle, tandis que Yerog M. avait disparu du champ de vision de l'assistance.

Revenus de leur surprise, les gardes essaimèrent dans l'hémicycle et entreprirent la fouille méthodique des travées, pupitre par pupitre, quand soudain, un cri rauque retentit.

Le vieux sicaire avait rampé avec une agilité peu commune jusqu'au pupitre de la représentante fashan, et se tenait derrière elle, une lame pointée sur sa jugulaire. Le vieux sicaire murmura quelque chose à l'oreille de la commandante Zoa, puis, il déploya toute sa tessiture pour déclarer d'une voix forte et assurée :