L'Empereur n'avait guère le temps d'apprécier ce spectacle, les yeux rivés dans les différents rapports que son aide de camps lui apportait sur la situation galactique et de l'Empire.

La Commandante Shepard, de la Fédération Primienne certes en exil, invitée par le Commandant Makarirus -peut-être dans le cadre de sa réintégration au sein de la communauté galactique, au même titre que le retour futur d'Eden Prime et de ses colonies sous le giron de la Fédération-, son billet d'entrée en poche, elle recherche la place, et particulièrement le Commandant, puisque la place était à ses côtés. Elle l'aperçu finalement et s'y rendit, non sans hésitation, une exilée aux côtés d'un haut-responsable, cela pouvait être furieusement mal vu. Soit pour la réputation de Makarirus, soit pour celle de Shepard. Les potentiels ennemis de la Fédération risqueraient de mettre ça sur le dos du gouvernement exilé. Enfin, peut-être pas, mais la paranoïa de Shepard s'était accentuée depuis les invasions barbares, même si la menace semblait s'être calmée, tout éventuellement comme celle des pirates de l'espaces, des brigands dont il ne serait même pas étonnant qu'ils soient alliés du grand Ananas !

"Merde Shepard !" pense la Commandante. "Pense pas à la guerre, c'est une intervention ministérielle galactique à laquelle tu assistes, et pour autant tu es aux côtés de l'un des hommes les plus influents de la galaxie, pas de place à l'erreur !

Ses pensées étaient inaudibles, donc elle pouvait se permettre toutes sortes de vulgarités dans sa tête. Y compris celle d'imaginer Makarirus nu, mais ça c'était une autre histoire. Elle arriva aux côtés du commandant en question et le salua.

La Commandante pouvait à peine cacher sa joie, mais aussi sa gène, elle avait un peu l'impression de "profiter" de Makarirus, mais dans un sens, n'est-ce pas ça la diplomatie? Profiter des plus forts et influencer les plus faibles? Après les formalités de salutations, elle s'assit tout en voulant garder un minimum d'assurance, afin de faire bonne figure.

L'Empereur laissa échapper un sourire, chose rare d'autant plus ces derniers temps. Il semblait content de voir la commandante arriver.

L'Empereur vit que Shepard était malgré tout mal à l'aise, après tout tant d'autres commandants la jalousaient, se faire inviter par l'homme fort de la galaxie alors qu'elle n'était qu'une exilée. Mais c'était justement cet effet que Makarirus recherchait, montrer publiquement que l'Empire protégeait les faibles. Puis il fallait bien l'avouer niveau physique, c'était autre chose que Marie-Chantal, que faisait elle d'ailleurs...

Dites moi, accepteriez vous, une fois tout cela terminé, que je vous invite à dîner? Le chef cuisinier de l'Adbominator fait des merveilles. J'en profiterai pour vous montrer votre Eden-Prime. Le commandant Ben-Long est entrain de me la transférer pour plus de sécurité. Une fois l'ananas réduit en compote, je vous y déposerai et veillerai à ce que vous ne manquiez de rien.

De Makarirus semblait s'échapper une sorte d'aura rassurante. Comme quand, dans l'espace, l'on croise un vaisseau aussi armé que 3 de frégates, et cinq fois plus gros, et que le se rend compte qu'il appartient à un allié. Shepard sembla se détendre un peu, surtout en apprenant que l'ananas était pourri. En attendant la fameuse ministre de la "cul" qui devait arriver, discuter était somme toute la seule chose à faire. En tout cas, si l'exil de Shepard avait servi à quelque chose, c'était à ouvrir la Fédération, jadis assez isolationniste, ne s'impliquant pas dans la vie galactique.

On apprend tout de ses erreurs, pour ne plus les commettre.

Une petite touche d'humour pour détendre l'atmosphère, mais également pour se mettre elle-même en confiance. Comment allait-elle retrouver Eden Prime et ses colonies, après les génocides commis par les terroristes de l'Ananas? Avant les invasions, Shepard fut neutre à la politique galactique, le fait qu'elle ne suive pas le déroulement des évènements ne lui permettant pas de prendre position. Maintenant, l'aide fournie par le gouvernement la rendait réellement partisane.

Les lustres magnifiques qui flottent ça et là dans les hauteurs de la salle baissent progressivement l'intensité de leurs lumières, jusqu'à ce que l'hémicycle soit plongé dans la pénombre. Un son puissant retentit :

Euh... et donc, un son puissant retentit. On me dit qu'il s'agit du jingle officiel du ministère de la culture. C'est chic et classe ! Tout un programme !

Une image apparaît sur l'écran géant. C'est... le logo du ministère de la culture ! Waouh ! Quelle mise en scène !

♚ http://bit.ly/1yKUAXv ♚

En dessous du logo, un slogan apparaît.

Quelques applaudissements et sifflets admiratifs fusent. Le logo disparaît en fondu pour laisser apparaître l'image de la ministre Marie-Chantal, rayonnante d'élégance. Son cloaque buccal -l'équivalent d'une bouche humaine- laisse deviner un large sourire.

Dans les pensées de l'Empereur.

Dans les pensées du Général Minsk.