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> Les couloirs de l'Assemblée
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Cdte. Marion Orca
Respect diplomatique : 952 
22/05/309 ETU 18:52 |
Score : 3
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AAAAAAtchhhh Sous l’effet du choc auquel elle ne s’attendait pas, Marion se ramassa sur elle-même et se prépara instinctivement à parer les coups et à les rendre. .....je suis navré jeune fille, je ne vous ai pas vu arriver. C’est à ce moment-là qu’elle se rendit compte qu’elle avait percuté un vieil homme, enfin pas si vieux que ça, enfin pas tout jeune non plus, un peu plus petit qu’elle, engoncé dans une cape aux tons brique. C’est moi ! Je ne regardais pas devant moi. C’est bien par là, la sortie ? Marion s’était redressée, l’adrénaline coulant rapidement dans ses veines. Son cœur se calmait. Ce n’était pas un fantôme et il avait un regard doux. Sa tête d’ailleurs lui rappelait quelque chose, elle l’avait déjà vu, mais où ? Impossible de se souvenir. Et soudain… elle sut. Maître Shi De San ? Vous ne me connaissez pas. Moi, j’ai suivi vos escarmouches au Sénat de Firmament mais j’étais dans la foule des badauds. Je m’appelle Marion et je suis de Songe. C’est amusant de se rencontrer ici. Complètement rassurée, Marion tendit la main au commandant en lui souriant franchement. Pardonnez-moi encore, je courais presque tout à l’heure tant cet endroit est lugubre et désert. Vous cherchez quelqu’un ? Parce que… Elle regarda derrière elle avec un frisson rétrospectif.
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Cdt. Shi De San
Respect diplomatique : 236 
22/05/309 ETU 21:34 |
Score : 4
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Elle s'était décidée à parler. La conversation pouvait donc s'engager. Ce n'est rien, rassurez-vous. La sortie est effectivement par là, mais pourquoi tenez-vous tant à fuir ? Qu'est-ce qui vous tracasse ? Il pouvait lire dans son coeur et dans son âme comme dans un livre ouvert. La personne qui se tenait devant lui était tourmentée, une bonne petite séance de méditation pourrait la remettre d'aplomb. Je suis sorti pour chercher des......munitions. Ce sont de vrais soiffards en bas ! Devant son air incrédule, il se rendit compte qu'elle ne voyait pas du tout de quoi il parlait. Je participe à une grosse soirée, en bas. Pourquoi n'y viendriez-vous pas avec moi ? Impossible de méditer là-bas... Il faut esquiver les bouteilles qui volent, les commandants qui volent, et se faufiler entre les flaques de vomi. Mais bon, à deux on devrait bien s'éclater ! En plus, a vous changerait les idées, vous m'avez l'air exténuée. Devant l'air étonné de son interlocutrice, il s'expliqua : Faut pas croire que mon statut de moine m'oblige à me restreindre à de la méditation et à mon entraînement. Ma religion est....assez ouverte. L'expression du visage de Marion s'était éclaircie, et l'aura mystérieuse qui se dégageait d'elle s'était estompée.
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Cdte. Marion Orca
Respect diplomatique : 952
23/05/309 ETU 08:04 |
Score : 4
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Une grosse soirée en bas… Ainsi les commandants d’Espoir vivent dans des catacombes… ils sont vivants mais enterrés… d’où les bruits bizarres… le courant d’air froid et humide… L’invitation ést tentante mais il est curieux ce Shi De San… je ne le voyais pas s’éclater au milieu des viandes saoules… Je n’aime pas ce lieu et je n’ai pas envie de boire. Erasmus m’attend… Ils me manquent tous… Il partait déjà, un sourire gourmand de plaisirs inavouables aux lèvres. Pour un vieil homme de sa corpulence, il était étonnamment rapide et ses pas semblaient glisser sur le sol. Son baton tressautait en émettant un petit « tchac » sur les dalles. Marion hésita. La silhouette gracile allait disparaître au détour du couloir quand elle se décida. Elle le rattrapa en quelques enjambées. Maître, pourquoi vous appelle-ton « Sifu » ? Est-ce un titre ? Votre prénom ? Ils s’enfonçaient toujours plus profondément dans les couloirs en pente douce. Les salles publiques devaient être au-dessus de leurs têtes maintenant. Une espèce de pulsation sourde faisait vibrer l’air, de plus en plus audible, comme un battement de cœur. Marion pouvait non seulement l’entendre, mais le sentir résonner dans sa cage thoracique. Shi de San s’arrêta devant un mur et Marion crut un instant qu’ils s’étaient perdus. Le vieux moine frappa le mur de son bâton et celui-ci pivota, laissant échapper un flot de musique tonitruante qui agressa les tympans de Marion. Elle recula d’un pas sous l’effet de surprise mais le petit homme s’engouffra à l’intérieur. Le mécanisme du mur avait beau être lent, Marion se doutait que si elle n’entrait pas maintenant, elle ne le pourrait plus. Elle pénétra donc à sa suite dans une sorte de grotte aménagée en boîte de nuit des temps oubliés…. Il y faisait sombre et chaud. Les jeux de lumière ne permettaient pas de voir les visages, juste des silhouettes palpitantes, et le vacarme empêchait de parler normalement. Elle tira sur le pan de la cape rouille et se pencha pour hurler à l’oreille du moine : YA PAS UN COIN PLUS CALME POUR PARLER ? NAAAN ! PLUS CAAAALMEUU !
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Cdt. Shi De San
Respect diplomatique : 236
23/05/309 ETU 13:08 |
Score : 3
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Le moine, que le vacarme apparent de la pièce ne semblait pas perturber, s'inquiétait un peu de voir Marion se démener ainsi devant lui pour se faire entendre. "Elle va finir par se faire mal à brailler comme ça..."se dit-il. Mais son regard fut attiré par un jeune fêtard, complètemnt saoul, qui dansait au milieu de la pièce. Il resemblait plutôt à un babouin braillard qui essayait d'attraper un insecte, ou à un cinglé qui voulait enlever sa camisole. Un instant plus tard, il vit quelque chose de brillant foncer droit sur Marion. Il stoppa net ce qui était en fait une flèchette. Il la tenait entre ses deux doigts, à quelques centimètres du visage de la Rénégate. L'expression stupéfaite de la jeune femme montra bien la vitesse et la précision avec lesquelles il avait apréhendé la danger. Il la prit par le bras et l'entraîna à l'extérieur, frappant le mur de son bâton. Une fois arrivé dans l'ombre du couloir, il lui dit : Voilà pourquoi on m'appelle Sifu. Dans mon pays, ce terme signifie Maître. Tout comme Sensei, en Japonais. Mon entraînement me permet de rester attentif et efficace dans toutes sortes de situations. Mais vous...Dites-moi plutôt pourquoi vous êtes ici. Qu'est-ce qui vous amène dans cette galaxie ? Vous semblez très fatiguée. Peut-être qu'un peu de repos sur l'une de mes paisibles planètes vous serait bénéfique. Avez-vous besoin d'une quelconque aide ? Parlez-moi un peu de vous.
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Cdte. Marion Orca
Respect diplomatique : 952
23/05/309 ETU 22:56 |
Score : 4
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Marion ne se sentait pas bien dans cette grotte. Les visages écliptiques qui dansaient dans des tenues très suggestives, paillettes et décolletés vertigineux ne l’émouvaient pas. Elle se sentait vraiment à contre-courant. La musique l’agressait, elle qui aimait les doux arpèges de sa guitare ou les vibratos des violoncelles… Shi De San avait les yeux vifs et il semblait parfaitement s’adapter à cette ambiance, que qui était incroyable. Un telle maîtrise des agressions extérieures… elle l’admirait. Il avança subitement la main vers son visage et elle crut un instant qu’il allait lui caresser la joue ou… horreur ! Il tenait une fléchette entre les doigts…. Elle n’avait rien vu, rien senti, tant son esprit était tendu, fatigué, envahi par toutes sortes de stimuli. Merde…. C’est quoi, ça ? Ses jambes commençaient à flancher quand il la tira vers la sortie. Elle se laissa entraîner, incapable de comprendre ce qui lui arrivait… On avait voulu la tuer ! Ici !!! Dans ce bouge infâme… Une fois sortie de la grotte suintante de tous les vices de ses occupants, Marion s’affala contre le mur. Pourquoi je suis ici ? Mais parce que que je croyais y voir des amis… les écumeurs… Cornélia…. Enfin, pas vraiment des amis encore, mais j’avais l’espoir de partager… C’est une bonne question Senseï. Et je ne sais plus vous répondre maintenant. Merci pour m’avoir sauvé la vie. Mon âme est désormais à votre écoute. Marion se décolla du mur et avança avec peine dans le couloir. Elle sentit tout à coup une fatigue intense qui la paralysait presque. Les automatismes fonctionnaient, elle marchait comme un zombie vers la sortie. Elle avait conscience du regard attentif de Shi De San, mais elle avait du mal à s’exprimer. Il lui avait sauvé la vie, elle ne pouvait que lui faire confiance. Les jambes en coton, l’esprit embrumé, elle tituba sur quelques mètres avant de se tourner vers lui. J’accepte votre invitation, Senseï . Je ne me sens pas en état de piloter mon zinc pour rentrer. Je vous dois tant que je répondrai à vos questions…. Demain. Même à celles auxquelles je n’ai jamais répondu. Emmenez-moi loin d’ici.
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Cdt. Shi De San
Respect diplomatique : 236
24/05/309 ETU 21:20 |
Message édité -
Score : 5
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Le Sifu s'exécuta. Il allait l'emmener loin d'ici...pas aussi loin qu'elle l'aurait peut-être souhaité, mais elle l'expérience qui l'attendait allait sûrement changer sa vie. Au fur et à mesure qu'ils avançaient dans les couloirs sombres de l'Assemblée, il sentait Marion s'apaiser, rayonner. Elle avait été très polie, et n'avait presque pas montré son étonnement lorsqu'il lui annonça qu'ils ne quitteraient pas la planète, pas même les murs de l'imposant bâtiment ! Il l'emmenait dans un endroit que lui seul connaissait, un endroit secret méconnu de tous. L'entrée était là, après ce virage. Il écouta à peine Marion dire "Mais que...?, et frappa trois fois le sol de son bâton. Soudain, un brèche se forma dans le mur, puis une porte en chêne se matérialisa. Lorsqu'il tira la poignée et ouvrit l'imposante porte, la vision d'une petite forêt, traversée par une rivière apparue à leurs yeux. L'herbe était d'un vert éclatant, et paraissait moelleuse comme les tapis du plus riche des palais. Comparé aux sombres couloirs, la douceur de l'air semblait caresser la peau du vieux maître, et l'agréable sensation de bien-être qui flottait dans l'air pénétrait déjà Marion. Sans un mot, le vieux sage guida son "invitée" jusqu'au bord de la rivière, et lui montra deux poissons qui jouaient dans le courant. "Magnifiques, n'est-ce pas ?" murmura-t-il. Après avoir examiné l'endroit où ils se trouvaient, il alla finalement s'asseoir sur un gros rocher a milieu de la rivière. A votre tour. Admirez la beauté de l'endroit. Regardez bien, choisissez l'endroit qui vous plait le plus et asseyez-vous y. Elle s'exécuta, et choisit le rocher en face de celui de Shi. Bien, à présent nous allons pouvoir commencer. Commencer quoi ? Pourquoi m'ave-vous amenée ici ? Ne devions-nous pas nous rendre sur l'une de vos planètes ? Non, pas aujourd'hui. Avant de faire quoi que ce soit d'autre, vous devez apprendre à ouvrir votre esprit, à augmenter votre énergie. Elle acquiesa silencieusement. Vous avez sûrement remarqué la beauté de cet endroit, et la sensation d'apaisement qui nous habite lorsqu'on y pénètre. Eh bien c'est parce qu'il a un niveau supérieur d'énergie. Oui ! L'énergie universelle, le "Qi", à la base de toute existence, et qui régit notre univers. Sans lui, rien ne serait là. Lorsqu'il traverse notre corps correctement, et que notre conscience est en état d'éveil, et parfaitement réceptive aux manifestations du qi, nous suivons le Tao (voir [RP] La Voie). Pour atteindre cet état, et "être" le Tao, il nous faut nous exercer à la méditation, pratiquer toute sorte d'exercices, et bien observer la nature, reflet du Tao dans le "monde matériel". Ce que je vous ai dit n'est qu'un prélude, qu'une forme extrêmement simplifiée et simpliste de ce que je voudrais vous enseigner. Mais je pourrai vous en dire un peu plus après. D'abord, il me faut éveiller votre esprit à cette énergie, et vous unifier avec le Tao. Bien, je suis prête. Alors commençons. Nous allons entamer une méditation transcendentale. Calmez-vous, détendez-vous, ne pensez à rien. Toutes vos pensées tombent vers le ventre. Bien. Maintenant, sentez le vent sur votre visage. Senez comme il vous caresse. Oui...vous êtes le vent. Aussi libre, aussi vif que lui. Maintenant, fixez votre intention sur votre environnement. Chaque plante, chaque pierre, chaque molécule est traversée par cette énergie cosmique. Vous êtes ces molécules, donc vous êtes cette énergie. A présent, vous êtes enracinée dans la terre, mais aussi connectée au ciel. Vous reliez l'énergie yin de la terre, et l'énergie yang du ciel. Vous êtes, cette énergie unificatrice, source de vie. Vous êtes le Tao, votre conscience est parfaitement éveillée. Vous êtes en harmonie avec le Tao. Maintenant, ouvrez les yeux. Wow ! Quelle sensation ! Je ne me suis jamais sentie aussi sereine ! C'est extraordinaire C'est parfait. Mais cet exercice ne vousaurait pas été accessible sans le haut niveau d'énergie de cet endroit. Mais nous en reparlrons plus tard. Nous allons bientôt pouvoir passer à la pratique, et pourquoi pas......au Kung Fu ?
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Cdt. Déimos
Respect diplomatique : 513 
24/05/309 ETU 23:16 |
Score : 6
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SPLOCH !! Le Démon, qui nageait dans la petite rivière qui traversait le jardin, sauta hors de l'eau. Il s'adressa au taoïste dans un ton de reproche... Hey ! Le moine !! C'est quoi cette histoire ! Tu est parti d'ici en m'oubliant ! Tu m'avais fait venir dans cet endroit pour m'apprendre une ou deux techniques de CQC (combat rapproché), et tu est parti précipitamment ! Tu n'est plus revenu ! M'aurais-tu oublié ici ?! Ca fait des heures que je tourne en rond ! Comment je pouvais sortir ? Je ne sais pas faire apparaître des portes dans les murs, moi ! Je sais les défoncer, mais ça s'arrête là !... Le Démon s'interrompit en voyant Marion près du moine... Il dit alors d'un ton des plus naturels... Ho ! Salut Marion... C'est moi, "Déimos de ton coeur" ! Il parait que notre petit Merdik a fait des siens dans l'assemblée... Puis il reprit avec Shi de San comme si de rien n'était... Bon, ils sont bons les poissons du coin... mais c'est pas tout, faut que je file ! Je vous laisse tout seuls. Soyez sage... Tu m'ouvres la sortie, s'il te plais ?... On m'attends ! Déimos ouvrit le chemin en se dirigeant vers le mur de pierre à sa droite...
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Cdt. Le Parrain
Respect diplomatique : 390 
25/05/309 ETU 13:03 |
Score : 3
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Merdik attendait son père à la sortie, un trou entre les deux yeux. Il lui dit : Salut, papa ! Je me suis pris une balle dans la tête - étant un démon, ça va cicatriser, mais bon - c'est passque je voulais venir te voir, mais l'endroit où t'étais avait trop d'énergie pure, et vu que je fais caca à chaque voyage, ben, là, ça me renvoyait d'où je venais et le Parrain est pas content que je lui salisse cinq fois son canapé... Je vais attendre le curé pour lui casser la gueule, si tu peux lui piquer une planète pour moi... Il attendit, sa petite bouche crachant des flammèches.
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Cdt. Shi De San
Respect diplomatique : 236
25/05/309 ETU 14:01 |
Message édité -
Score : 3
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Shi suivit le Démon vers la sortie, que lui seul connaissait. "Viens, c'est par là..." Clang Clang ClangIl frappa trois fois le mur de son bâton, laissant sortir son compagnon. "Et emmène cette petite merd...euh...Merdik avec toi. Il remlit la pièce de mauvaises ondes, et en plus, il dégueulasse tout. Et au fait, si cette conversation pouvait rester entre nous...j'ai pas l'habitude d'être vulgaire devant les gens, mais là on est tout seuls. Faut pas croire que c'est parce que je suis moine que....enfin bref, bonne route !" Déimos passa la porte, qui se referma d'un coup,et le grand Sifu retourna auprès de sa jeune élève...
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Cdte. Marion Orca
Respect diplomatique : 952
25/05/309 ETU 18:12 |
Score : 1
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Se retrouver dans cette nature paisible juste derrière le mur de l’Assemblée était à peine croyable. Cet homme a des pouvoirs. Peut-être suis-je hypnotisée ? Peut-être que mon état de fatigue me joue des tours et que ce que je vois n’est pas vrai… Si c’est la réalité… Elle se trouvait dans un véritable parc, soigné, odorant, aux bruits cristallins et feutrés, face à une rivière calme où jouaient des poissons argentés… Marion regardait cela avec un grand détachement, comme une projection holographique d’un paradis perdu. Quand Shi De San prit place sur un rocher au milieu de l’eau en lui demandant de choisir elle-même l’endroit où elle serait le mieux, c’est tout naturellement qu’elle s’assit sur le rocher face à lui. L’eau la séparait de lui et en même temps était le lien… Le rocher était dur et en même temps, Marion y trouva une assise confortable, comme si la nature l’acceptait. Elle se sentait lourde de fatigue, dérivante dans ses pensées et… légère de cette sérénité, ancrée sur le rocher… une sensation et son contraire, une vérité et aussitôt l’envers de cette vérité. Je ne sais pas où tu veux me mener, Senseï, je ne comprends pas ce que tu me racontes… je suis fatiguée mais aussi très « ressourcée »… j’accepte ton illusion… je me prête à ton jeu… tu m’as sauvé la vie. Les paupières de Marion se faisaient lourdes. Elle contemplait l’eau qui contournait son rocher avec une fluidité qui ne blessait pas, s’accommodant de l’obstacle, l’oubliant presque si ce n’est qu’elle le caressait en s’en jouant. Et tout à coup, de cette contemplation, Marion sentit naître en elle un grand calme. Elle non plus ne s’opposerait pas… Les paroles du Senseï achevèrent de faire descendre son seuil de vigilance et ses pensées rejoignirent son cœur qu’elle sentait battre très bas entre ses hanches. Elle était une sphère… une sphère avec en son centre, un feu brûlant, une énergie catalysée. C’est dans cet état de calme et d’acceptation qu’elle vit apparaître Déimos, puis Merdik. Elle ne fit pas un geste, elle ne dit pas une parole, mais ses yeux avaient souri. Plus tard, elle se détendit et plongea ses pieds dans l’eau fraîche. La fatigue avait disparue. Elle s’aperçut qu’elle avait faim. Wow ! Quelle sensation ! Je ne me suis jamais sentie aussi sereine ! C'est extraordinaire. Et mon estomac s’est réveillé aussi. Ma conscience y aurait-elle son siège ? Elle regarda Shi De San, peu sûre qu’il goûte son humour…
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