" - Cela peut être intéressant, en effet, puisque vous semblez conserver encore un peu d'éthique. Toutefois ne vous étonnez pas si vous vous apercevez qu'il n'est pas possible de raisonner avec des fanatiques. La mégalomanie ne se prête que peu au compromis."

" - Commandant Baelish, il semble que mes doutes quant aux capacités de remise en question de l'Empire sont confirmés. Vous pensez toujours que vous allez pouvoir mettre de l'eau dans l'acide, ou vous commencez à réaliser que vous allez devoir regarder s'y dissoudre des millions de milliards d'êtres sensibles?"

La porte-parole du régime Confédéré apparut à l'Assemblée, en image. Uniforme militaire – les Commandants qui commençaient à la connaître étaient au comble de la stupeur –, visage déterminé ; et ce regard, ces yeux farouches !

Elle avait pleuré, pleuré sur la misère qui agitait Sagesse ; mais cela ne se voyait pas. Aucune larme n'avait pu couler de ses capteurs oculaires, aucun vaisseau sanguin n'avait pu rougir le blanc de ses yeux, et son nez n'était pas rouge. Elle n'avait pu que sangloter à vous déchirer l'âme. Mais il y avait de la besogne. Indémontable, Alexei l'avait placée de force dans le réflecteur holographique : le défaitisme était un crime de droit commun en Confédération, sans compter que l'heure était à l'urgence diplomatique. Pas aux pleurs stériles et improductifs.

Quel homme ! elle s'en était voulue de s'être ainsi abandonné quand lui, qui était le plus chargé de tous, résistait comme un chêne face au vent. Elle se regonfla à cette idée : le Très Glorieux Kamarade Dragunov veillerait à leur destinée si les choses tournaient mal pour le Peuple Confédéré.

Elle s'arrêta, visiblement affolée. Elle avait manqué de se trahir, de trahir l'origine des Rouges, devant toute l'Assemblée ! Une paire de gifles sur ses joues pour se remettre idées et systèmes en place, et elle reprit.

Votre empereur vient de nous envoyer un curieux message. Il semblerait qu'il vienne d'apprendre que la plupart des races de cette galaxies sont mortelles, en ce lui compris.

Voici le message :

Il semblerait aussi qu'il craigne l'arrivée de gens capable de faire des choses atroces. La découverte qu'il pourrait exister dans ce vaste univers des personnes aussi impitoyables et sanguinaires que nous le perturbe.

En fait nous devons en conclure que ce n'est pas tant le fait que ces aliens soient sanguinaire qui l inquiète, ni qu'ils soient meurtriers, mais bien qu'ils soient plus efficace dans le massacre que ne le sont habituellement les civilisations de notre galaxie ( ce qui constituerait en soi un record, force est de l admettre).

Quand vous aurez grillé les aliens, vous toasterez vos ennemis intra-galactiques, puis viendra le tour de vos alliés ( la peur se nourrit d'elle même), ensuite vous passerez au fil de l'épée votre propre peuple. Quand enfin vous serez seul, vous briserez les miroirs ne suportant plus la menace de votre image, et enfin vous mourrez, et votre dernière parole sera un cri de terreur lancé vers l'inconnu.

Aurez vous moins de sagesse que cet antique roi poête, qui a une époque maintenant oubliée et bien qu'ayant lui même fait périr des milliers de gens ( ce qui pour l époque était un joli score) n'ignorait pas que tous nous sommes mortels, et qu'il est des destins qui ne s'effacent pas a coups de bombardements ioniques.

Mon voisin tezcalitpoca parle encore ce beau langage :

Le voici en langage standard :

Nezahualcoyotl, roi poète de Texcoco

La question qui se pose n'est pas voulons nous vivre, mais bien COMMENT voulons nous vivre. Apparemment dans votre cas vous avez choisi de vivre la peur au ventre dans un palais souterrain.

Commandants de Sagesse, chefs d'états de tous les secteurs, empereur...

Ainsi vous souhaitez un compromis? Il est curieux que hier il ne vous a pas dérangé de massacrer et de vous aliéner une large part de cette galaxie mais qu'aujourd'hui vous cherchiez à vous réconcilier avec elle?

C'est cela le compromis que je vous propose. Acceptez-le pour le bien de tous, ou nous n'aurons pas plus de pitié pour vous demain que vous n'en avez eu pour nous hier.

Vous venez en plus me demander de quoi je me plains, qu'il ne se passe rien de fâcheux causé par vous au sein du secteur 5?!

Pour finir, je vous dis ceci. Le jour où des réfugiés extra-galactiques représenteront la moindre menace pour la république autoritaire librianne, nous les affronterons comme nous affrontons chacun de nos ennemis et nous les vaincrons.