Cdt. Arwaan Shiraa
Respect diplomatique : 269 23/11/307 ETU 21:12 |
Score : 6
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Désolé du pavé, mais fallait que je réponde! Arwaan était proche d'un état qu'on aurait tot fait d'appeler anéantissement, suite logique de la colére terrible qui l'avait envahi, mélé a cette incompréhension. Le sentiment de trahison était aussi confus, que sa facon de penser, tout ce qui sortait de son esprit ne suivait aucune logique, aucun raisonnement viable. Perdant sa maitrise de soi, et son détachement, Arwaan sentait les choses lui échapper, que sa destinée et sa capacité de libre arbitre avaient été cette fois mis en charpie... Pourquoi? Pourquoi lui surtout!Il n'avait rien vu venir, certes ces derniers temps les discussions entre lui et Elea se terminait souvent en légére dispute, le mariage,le ou les gosses, sa liberté, son indépendance... Elle avait eut une attitude résignée mais semblait accepté dignement ce que le pirate avait décidé d'imposer. Aujourd'hui, ayant la tete reposé et repris la maitrise de soi aprés avoir explosé, seul comme toujours. Il avait discuté avec elle, l'avait imploré et pleuré de tout son etre. L'heure était au bilan. Et des choses a se reprocher, il en avait un paquet, premiérement, il avait été d'un égoisme sans borne, ayant besoin d'elle quand il sentait perdre pied, elle avait répondu présente a chaque fois, avait il lui répondu favorablement a ses appels? Pas le moins du monde! Sa relation meme était mauvaise, Arwaan avait fondamentalement peur de cette autre moitié, il la craignait par dessus tout, se méfiait, et envisageait meme de voir en elle une ennemie féroce, sa famille avait disparu, et avait comblé ce manque par une attitude puante, arrogante doublé d'un ego surdimensionné, ne laissant donc pas de place pour sa sorciére. Il ne se livrait que par bribe auprés d'elle sur son passé sombre, empli d'un chagrin qu'il ne parvenait pas a quitter. Préférant se tapir dans l'obscurité, chose qu'il croyait apprivoisé, dés lors que l'inconnu apparaissait dans sa vie, tel qu'Elea, Arwaan s'était senti épié, elle lisait en lui avec facilité, chose qu'il ne pouvait tolérer, ni meme supporter. Son passé n'appartenait qu'a lui, le sang sur ses mains aussi, les joies comme les peines. Pourtant, il l'aimait, plus que tout au monde, il n'avait eu d'yeux que pour elle, le soir ou il la croisa dans l'assemblée pour la premiére fois, la premiére fois ou il put l'étreindre, la premiére fois qu'il se fondit en elle, qu'il put sentir son parfum ennivrant, son sourire et ses yeux.... Ses yeux oui... Diable que les lecons que lui inculquait cette femme étaient dures à assimiler, il mettait trop de temps a apprendre, à avoir confiance en elle, elle, elle s'était livré à lui, tel qu'elle était. Le remord le rongeait de nouveau, sans attendre plus longtemps, réagissant par instinct, suivant ce que disait son coeur et non son esprit tourmenté, il saisit dans une boite qu'il conservait jalousement, un anneau simple mais pur. Et fonca seul droit vers ses démons. Armes à la main, il était paré, un electro choc, improuvé machin chose avait eu au moins ca.... Trépignant dans son croiseur il arriva sur la planéte de sa sorciére. -Idiot que je fais, que je suis, misérable individu, rattraperais je mes actes? Il courrut, conaissant le chemin par coeur, il la vit... Son coeur faillit défaillir, il savait enfin, Elea le regarda, l'aire dubitatif, Le pirate se mit a genou, enlevant son tricorne, baissant la tete, fermant les yeux, il parlat comme on récitait une incantation -Elea, je ne suis qu'un imbécile, pour avoir refusé a chaque fois l'aide, le réconfort que tu me proposais sans cesse, j'ai été trop fier, trop méfiant pour me rendre compte de ton amour et de ta réelle volonté de me venir au secours. Aujourd'hui, j'ignore comment, je réalise a quel point ma vie sans ta présence, me serait fatalement mortel, tu es le vestige de famille qu'il me reste, tu es la seule chose de bon qui me soit arrivé depuis....depuis...tant d'années. De toute mon ame, je regrette mon comportement, je regrette de ne pas m'etre livré, je l'ai fait par égoisme, et non pour te protéger, peut etre contre moi meme je ne le sais. Je ne t'ai jamais réellement contentée, dans le sens ou tes désirs ne m'intéressait pas, et que je refusais tout dialogue, regarde ce que tu as fait par amour! Tu était prete à oublier quelque chose qui t'étais chére je le sais. En aurais je fais autant pour toi avant? Hélas, je ne le crois, je le reconnais volontiers ma belle... Ce n'est pas qu'un amant qui vient aujourd'hui te demander pardon, mais c'est aussi un mari, qui souhaite vivre, et partager sa vie avec toi, Elea, je t'aime, accepterais tu de me donner une chance? Arwaan ferma les yeux, gardant dans sa veste la boite, puis relachant la pression, il la dévisagea et montra l'anneau -Fais de moi un homme enfin béni des dieux, ou pas...Elea
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Cdte. Witch
Respect diplomatique : 2607 25/11/307 ETU 12:30 |
Score : 5
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Eléa n’en croyait ni ses yeux _le Pirate à ses pieds_ ni ses oreilles… Quelle déclaration ! Elle sentit une intense émotion la saisir et les larmes noyer ses yeux bleus. Que de chemin il avait parcouru depuis le jour où elle avait accepté son invitation dans la Taverne qui n’existe plus aujourd’hui… depuis le jour du premier anneau qu’elle portait toujours au bout de la longue chaîne… Maintes fois ils s’étaient disputés, ils s’étaient blessés, quittés, retrouvés… Il avait fini par comprendre… Il la dévisageait toujours. Elle s’éclaircit la voix pour cacher son émoi et tendit la main vers l’homme agenouillé. Il t’en aura fallu, tu temps, Pirate ! Relève-toi, Arwaan… je veux te regarder dans les yeux pour te répondre. Dès qu’il se fut relevé, elle l’enlaça et planta son regard dans le sien. Ta peau et son odeur m’ont manqué, Arwaan. Le parfum d’embruns et de tabac qui te caractérise me fait ronronner de plaisir. J’ai besoin, de manière animale, de te sentir contre moi. Mais je ne te demande pas un tel engagement. Que tu aies eu le courage de rendre publics tes sentiments pour moi est déjà un cadeau somptueux. Que chacun sache que je suis à toi me suffit. La pire cruauté fut de devoir cacher mon chagrin et retenir mes larmes quand j’ai cru que tu étais mort. Je ne pouvais demander d’aide à personne. Je me suis sentie seule et au banc de la société. Je ne veux plus revivre ça ! Tu es l’Homme que j’aime, Arwaan. Et je suis la Femme que tu as choisie. Cela me suffit. Elle ferma les yeux et posa sa bouche sur la sienne.
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Cdte. Witch
Respect diplomatique : 2607 03/12/307 ETU 20:32 |
Score : 8
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Le mariage avait été annoncé dans l’Empire. Eléa se serait bien passée d’une cérémonie publique et protocolaire, mais elle était la « Grande Prêtresse » de son peuple et ce mariage lui imposait de quitter ce poste et de céder sa charge à une jeune sorcière de sa communauté. Ania avait été choisie à l’unanimité. Plus petite qu’Eléa, mais aussi fine et charismatique, Ania avait une longue chevelure noire et des yeux de la même profondeur qu’un gouffre. Sa peau laiteuse la faisait paraître trompeusement fragile. Elle avait l’habitude de s’habiller de rouge sombre, ce qui la faisait immanquablement remarquer parmi ses sœurs comme une fleur pourpre au milieu d’un champ de blé. La cérémonie avait été ouverte par Eléa qui avait revêtu le manteau bleu nuit, la couronne et les ornements de sa charge. Elle prit place sur la tribune et les musiciens arrêtèrent brusquement de jouer. Ania s’avança, les yeux baissés, et reçut humblement la bourse aux herbes sacrées et la timbale d’or, attributs visibles des Grandes Prêtresses. La timbale pendait à une lourde chaîne ouvragée jusqu’à la taille d’Ania et la bourse médicinale en peau blanche ceignait sa hanche. Eléa posa sa main gauche sur la tête toujours penchée d’Ania et se toucha le ventre de la main droite. Quelques minutes de recueillement suffirent pour la passation du savoir entre les deux femmes. Ania avait pâli mais n’avait pas bronché. Elle remplirait sa charge avec conscience et courage. La foule retenait son souffle. Les trompettes retentirent et les prêtresses se retirèrent. Le Peuple se dirigea vers les tables garnies et les vasques de vin… La cérémonie avait été belle ! Et Ania allait reparaître, le front orné de la couronne qu’elle aurait choisie. Eléa s’était retirée dans ses appartements et était allée prendre congé des divinités qu’elle avait servies pendant de longues années. Choisie dès l’âge de 15 ans, elle avait supporté sa charge sans jamais se plaindre. Aujourd’hui, grâce à un pirate, sa vie allait changer…
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Cdte. Witch
Respect diplomatique : 2607 04/12/307 ETU 15:14 |
Score : 7
Détails
Alia reparut… La foule se tut à nouveau. Le rituel de la fête des lucioles allait commencer. La Grande Prêtresse, dans sa robe rouge sang, s’approcha de la vasque qui avait été amenée quelques instants plus tôt avec précaution et référence. Elle y trempa le calice d’or qu’elle avait au cou et but lentement jusqu’à la lie… Elle recula, les yeux clos, attendant la transe, sa première transe. Le Peuple but aussi, pour l’accompagner dans son voyage, les coupes de vin épicé qui avait été préparé pour eux. Mais le peuple ouvrit les yeux dans l’espoir que cette fille choisie par ses sœurs pour son courage accomplisse enfin la prophétie. Prophétie de Jalaman… Elle doit voyager et supporter ce voyage aux risques inouïs, aux gouffres insondables, aux mers profondes, aux pièges cruels… elle doit être forte et savoir… elle doit Le trouver et Le séduire parce qu’il sera sur sa route… Elle doit se faire aimer… et de retour parmi les vivants, engendrer Le Fils qui sauvera le peuple de tous les vices, de toutes les épreuves, de toutes les épidémies, de toutes les catastrophes… L’ELU qui fera de nous un peuple à jamais en Paix… Ania tanguait, les yeux toujours fermés, et commençait son voyage extra temporel et extra-galactique. Le peuple, attentif à tous les gestes qu’elle ferait et qui raconteraient un morceau de ses pérégrinations, se tenait prêt à l’accompagner et à la soutenir, à l’encourager… elle qui risquait sa vie pour donner la Paix éternelle aux vivants. Ania se mit à tourner sur elle-même, levant les bras pour tenir son équilibre et le peuple entama une litanie pour la porter… Eléa entendit la rumeur et sut à quel stade était Ania. Fassent les divinités que ma jeune sœur arrive à faire ce que j’ai lamentablement échoué. Pourtant… qu’il a été proche celui que j’aurais dû convaincre ! Et ses souvenirs revirent le jeune homme… Elle le vit la première… à une dizaine de mètres sur le trottoir, en face d’elle, qui avançait dans sa direction. La démarche assurée et le menton haut, un être sûr de lui en apparence et fier… d’une réussite toute neuve. Sa belle stature imposait un espace que les passants ne lui disputaient pas. Tous croisaient au large de cet homme jeune et beau, respirant la vitalité et la force… Le visage carré était illuminé par des yeux bleus d’une rare intensité. Un regard froid. Des mâchoires volontaires et contractées. Une mentalité à bouffer la planète entière… Quelques mètres encore… elle le fixait mais il ne l’avait toujours pas remarquée. Ses lèvres minces étaient crispées dans un rictus sérieux. Son pas était souple, mais son regard fixait toujours un point plus éloigné qu’elle. Quand il arriva à sa hauteur, elle tendit la main et lui effleura le bras… Il eut l’air contrarié et fronça les sourcils mais son regard la vit enfin. Oh… pardonnez-moi… j’ai cru… je me suis trompée… je vous ai pris pour… pardon… Les yeux bleus s’étaient plantés dans les yeux bleus. Elle bafouillait, mal à l’aise, son cerveau refusait d’embrayer sur un mot sensé. Pourtant il fallait qu’elle le retienne… Sa mission… Ahhh ! Non ! Elle le lâcha et continua son chemin, les larmes au bord des paupières, le pas chancelant… Lui s’était arrêté et la regardait s’éloigner, un vague sentiment de déjà vu, une étrange sensation au cœur… ce regard, ce visage, cette voix… qui ? Elle avait échoué 15 fois en 15 ans et avait donné le premier sang de sa matrice sans fierté. Ce sang qui, séché, servait à faire le breuvage suivant, le voyage suivant, l’espoir suivant…. Mais si elle avait conçu cet enfant lors de l’un de ses voyages, quelle serait sa vie aujourd’hui ? Certes, elle serait fière, mais les divinités savaient ce qu’elles faisaient… ce n’était pas le moment… et Eléa avait le droit d’être heureuse avec Arwaan.
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Cdte. Witch
Respect diplomatique : 2607 12/12/307 ETU 21:51 |
Score : 10
Détails
Quand Witch poussa la lourde porte et entra dans la salle du Conseil, tout le monde était déjà là. Il était encore tôt dans la journée et les premiers rayons du soleil étaient pâles et sablonneux. Elle avait été habillée par les prêtresses de sa confrérie de la robe de bure blanche qui symbolisait l’acceptation de ne plus accéder aux prérogatives des prêtresses. Ses cheveux étaient détachés et tombaient sur ses épaules. Nul bijou, aujourd’hui, nul artifice… juste une couronne de fleurs sauvages qu’elle tenait à la main. Elle s’avança pieds nus vers Quaideluz, s’arrêtant à quelques pas de lui. Je me présente à vous aussi nue que la décence peut l’exiger pour que seules la valeur et la force de mon âme soient reconnues… J’ai abandonné mon rang au sein des miens pour l’amour d’un homme. J’ai rendu les insignes de ma charge. Vous qui m’autorisez à vous appeler « Père » et qui acceptez en ce jour unique de remplacer celui qui est absent pour moi depuis si longtemps, veuillez me coiffer de mon dernier atour et permettre par votre bienveillance mon union avec Arwaan Shiraa. Elle tendit la couronne de fleurs à Quaideluz et inclina simplement la tête vers lui pour la recevoir. Puis elle s’approcha, lui sourit et l’embrassa tendrement sur la joue. Elle se tourna ensuite vers Arwaan et marchant vers lui, elle lui prit la main droite et la posa sur son ventre. Ce ventre qui n’a jamais porté l’Elu de la Prophétie de Jalaman est désormais au service de la postérité des Vaarlags. Puisse ton peuple accepter d’accueillir une sorcière. Elle avait dit les mots, elle avait accompli le rituel, celui des femmes de son peuple et tous dans la salle en avaient respecté l’aspect solennel et symbolique. Le soleil qui se levait et dorait sa lumière la nimbait d’une chaleur douce. Eléa avait beau essayer de scruter les visages de ses amis, elle ne les voyait qu’à contre-jour et ne pouvait deviner leurs pensées. Elle était sereine. La cérémonie continua…
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Cdt. Quaideluz
Respect diplomatique : 1366 13/12/307 ETU 20:42 |
Score : 11
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Une vraie merveille… Une beauté, une des plus belles facettes de l’humanité. Une femme amoureuse s’engageant à partager sa vie avec un homme. Le cœur de Quaideluz battait très fort dans sa poitrine, tous ses sens dopés par ce sentiment de bonheur et de fierté, s’imprégnaient des moindres détails de la scène. Un espoir si vain qui se réalisait si soudainement alors que sa vie n’avait été que poursuite contre des criminels, combats, maintenir un pouvoir planétaire en place, combats spatiaux… Rien de toute cette vie vécue présager qu’un jour, il pouvait accompagner une femme vers l’autel de sacrement comme un père exécutant son devoir vis-à-vis de sa fille. Profite de ces instants de grâce dont ce maudit destin nous a toujours fait éviter. Quand même, il lui aurait fallu nous faire traverser un tunnel spatio-temporel et en même temps, embarquer une épave d’organisation renégate, recevoir des visions à bord de ce bout de métal, rencontrer physiquement les différentes personnes aperçues dans cette projection extra-lucide, et voir au bout du compte que l’une de ses femmes allait devenir sa quasi-fille. En ce moment, il était son père, hum, son père spirituel. Car il n’avait pas oublié que le père génétique avait été un de ses amis, et qu’elle avait bénéficié de toute la protection d’un autre homme pour être ce qu’elle était aujourd’hui. Messieurs dont vos corps ont disparu de cette dimension, je vous rends hommage et souhaite partager ce moment avec vous, même si vous n’êtes pas présent avec nous. Revenant à la réalité, il ne pouvait pas quitter des yeux, Eléa qui se dirigeai vers lui. Tout brillait sur elle, elle dégageait tellement de bonheur, de joie de vivre qu’on ne pouvait pas rester insensible et on devait partager ce moment avec elle. Avec un naturel qu’il ne soupçonnait pas, le lusigoth écouta sa « fille » et mit la couronne de fleurs sur la coiffe d’Eléa Instant magique ou elle l’embrassa sur la joue ou elle déposa un baiser si léger que sa peau sentit très furtivement l’éclosion de ses lèvres. La cérémonie continua…
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Cdte. Witch
Respect diplomatique : 2607 22/12/307 ETU 12:25 |
Score : 11
Détails
Eléa avait revêtu sa pelisse de peau de grand loup gris et s’apprêtait à partir. Un frôlement contre sa cheville… Rom, le chat noir, lui faisait ses adieux. Comme tous les félins, il était démonstratif à ses heures mais il lui arrivait fréquemment de feindre l’indifférence. Là, il devait sentir quelque chose de spécial chez la sorcière parce qu’il attendait à ses pieds en la caressant de son dos. Effectivement, elle sortit de ma manche un rouleau de papier, le posa sur la table et déposa Rom à côté. Elle le fixa quelques secondes. Il avait compris et ferma à demi ses yeux verts pout le lui montrer. Elle embrassa la tête du chat et tourna les talons sans un mot. …… Rom était assis, immobile comme une statuette d’onyx, sur la longue table des repas d’Ecume-Hurlante. Witch lui avait confié une lettre sur laquelle il avait posé ses pattes avant. Il était face à la porte et ses yeux verts ne la quittaient pas. Il devait attirer l’attention de chacun sur ce bout de papier, matériau dont sa maîtresse aimait à se servir encore, à l’heure des x-com… A vous tous… Mickey va quitter la Galaxie ainsi que d’autres Commandants… dans quelques jours, le temps de mettre leurs possessions en lieu sûr, j’imagine. Vous le saviez peut-être ? Je suis lasse de ces départs. Je suis triste qu’Espoir retire ainsi le goût de vivre à tant de peuples. Je me retire quelques temps, ce qui était prévu. J’ai dû fermer l’Ambassade de la Ligue. Je vais en profiter pour restaurer les locaux et penser à l’organisation des missions d’aide. Aux Commandants qui sont membres de cette association mais que je n’ai pas encore vus dans ces salles, je demanderais une présence plus active. S’ils ont des priorités ailleurs, il serait préférable qu’ils se désistent plutôt que d’en être des membres « fantômes ». J’ai besoin de savoir sur qui je peux compter et qui a quels besoins. Je souhaite me retirer sur mes terres quelques temps pour me ressourcer. J’ai besoin de certaines choses que je ne trouve que chez moi en ces jours courts et froids. C’est le moment d’aller cueillir certaines baies givrées, les cocons des vers de lagune, les étoiles de mer laiteuses et de récolter les étincelles dans les yeux des enfants. Je ne peux rater cet instant. D’ailleurs, j’ai fait le rêve… Dans ce rêve, je chevauchais le grand loup noir aux yeux fauves. Curieusement, je ne sentais pas les secousses de sa course. Assise en amazone sur son large dos, accrochée d’une main au pelage épais et dru, je le voyais aussi me fixer de ses prunelles de feu et je l’entendais me parler. Je n’avais pas peur, je n’avais pas froid. Pourtant, le vent me fouettait le visage et la neige volait sous les pattes du loup. Je comprenais ses grognements… Il fallait que je rentre chez moi… L’appel du loup, pour nous autres sorcières, est signe du temps de la retraite et de la réflexion. Il correspond aux solstices ancestraux. Le loup me parlait de la nuit où les chauves-souris pleurent des larmes glacées et cristallines. Il faut les recueillir pendant qu’elles dorment encore. A leur réveil, les larmes tombent et se pulvérisent au sol des grottes sombres. Ces larmes servent aux potions de lucidité et de clairvoyance. Les sorcières en ont toujours une petite fiole dans leur besace. Une goutte de ce liquide dans chaque œil donne un pouvoir de préscience temporaire. Le loup parlait aussi de la nuit où les nids des corbeaux et des pies sont accessibles… C’est encore la seule nuit où les rayons bleus de la lune ravivent les reflets irisés des chrysalides servant au tissage des linges fins qui éteignent le feu des brûlures. Enfin… ces nuits les plus froides, les plus noires et les plus longues, figent la vie dans un instant d’éternité dont il faut profiter. C’est le temps de l’introspection et du recueillement, le temps des bilans et du tri des souvenirs, les chaleureux et les déchirants… Le temps des réparations de l’âme et des purifications du corps. Je vous laisse Rom, comme d’habitude. Racontez-lui ce que vous voudrez que je sache à mon retour et ne laissez pas Onjo seul avec lui !^^ Seul Arwaan aura de mes nouvelles pendant cette période de solitude mais il ne vous dira rien qui ne soit pas indispensable. A bientôt, Eléa. Rom ronronnait doucement en attendant de délivrer le message de la sorcière à ses amis.
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Cdte. Witch
Respect diplomatique : 2607 31/12/307 ETU 12:04 |
Score : 6
Détails
La retraite était terminée et elle avait été salutaire. Witch avait cueilli et engrangé les trésors précieux que sa terre lui offrait : les essences figées de la végétation, la sève concentrée au cœur des arbres, tout ce que le froid avait arrêté. Elle avait aussi retrouvé ses sœurs, participé à leurs jeux, à leurs danses, à leurs rites avec un bonheur que l’éloignement avait rendu meilleur. Sa maison restait Ecume-Hurlante où son mari l’attendait. Elle se sentait renouvelée, propre et lisse, prête à se relancer dans la bagarre. Le premier qu’elle voulait voir était Arwaan. Elle avait mis de la musique et s’était étendue sur la pierre chaude. Elle avait envoyé Rom avertir le pirate qu’elle était revenue et qu’elle l’attendait. Elle ferma les yeux, savourant à l’avance ces quelques minutes qu’ils auraient pour eux seuls. Les moments d’intimité étaient rares dans cette Galaxie, tant ils étaient pris l’un et l’autre par la charge de leurs peuples respectifs… Elle sentit sa présence et ouvrit à demi les yeux en lui souriant. Il tendit la main pour qu’elle se lève et l’attira contre lui d’un geste tendre et possessif. Aucun mot ne fut prononcé, seulement des soupirs de soulagement et de plaisir. Elle posa la tête sur son épaule et enfouit son visage contre la peau chaude de son cou. Lui, respirait ses cheveux avec délice, ses mains s’insinuant sous ses vêtements. Elle cambra les reins dans l’espoir qu’ils ne fassent plus qu’un… Ils s’étaient retrouvés. Vint ensuite le temps des baisers où elle laissa avec tendresse la barbe rêche du pirate irriter sa peau fine et ses lèvres. La passion qui les enflamma leur fit oublier le lieu et le temps. Heureusement, Rom gardait la porte et nul ne pouvait les déranger. Ils firent quelques pas de danse sur le rythme langoureux de la musique puis il la fit reculer doucement et lui murmura : Prête à tomber, mon ange ? Et il la renversa sur la pierre chaude du poêle. …………………………… Il caressait son dos tendrement et promenait ses doigts pensivement sur les scarifications noires qui lui descendaient de l’épaule à la fesse droite. Quand as-tu fait ça ? Je ne l’ai pas fait, ni moi ni personne, Arwaan. C’est naturel. Ces signes apparaissent le jour où nous sommes capables d’avoir des enfants. C’est une sorte de carte génétique. Toutes mes sœurs l’ont aussi, mais chacune a des signes différents, une ligne différente. C’est notre « miroir d’âme ». Les treize signes apparaissent noirs à l’adolescence, puis ils bleuissent à chaque maternité. Au milieu de notre vie, ils deviennent d’un rouge violacé quand notre période de fécondité s’achève. Mon miroir d’âme va de l’épaule aux reins, signe de droiture et de grande force. Le treizième signe est sur ma joue gauche pour ne tromper personne…. Arwaan regardait les signes qu’il connaissait si bien. Il aurait pu les dessiner de mémoire. Il lui sembla que le signe de l’omoplate était légèrement plus pâle que les autres… ………….. Plus tard, Arwaan leur servit deux verres de rhum et il s’assit à la grande table. Elle vint s’asseoir sur ses genoux et ils trinquèrent à leurs retrouvailles, leurs regards ne se quittant pas, comme pour prolonger la magie du moment.
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Cdt. Arwaan Shiraa
Respect diplomatique : 269 03/01/308 ETU 19:17 |
Score : 9
Détails
Les séries de cuite aux bars avec ces compagnons boucaniers, puis les fêtes Vaarlags avaient quelque peu eut raison du foie d'Arwaan, comatant dans ses appartements privées, le Vaarlag se finissait à coup de whisky, de Rhum, d'herbes fraichement récolté, celle de noêl en valait largement le coup! Un Chat vint soudain lui parler, misére l'alcool et la drogue faisait un effet du tonerre, un chat qui lui disait qu'Elea était revenu et l'attendait impatiemment, elle était trop drole celle la!! Se redressant violemment, comme un enfant prit sur le fait, il se gratta la tete, le chat était parti. Il regarda machinalement la date de ce jour. Une vague de sueur froide le frappa, le chat avait raison Elea était revenu hier, et il avait complétement zappé. Maugréant, il finit son verre, tira encore dans la clope, se fit une toilette, et devint plus présentable. Il embarqua dans son croiseur et arriva en quatriéme vitesse pour la voir. Qu'elle était belle!Cela faisait si longtemps.Sa sorciére, sa femme, sa mie, son épouse! Le contact de sa peau, ses cheveux, il redécouvrait avec joie sa partenaire, sa peau, son souffle, sa poitrine, ils avaient à peine parlé... Arwaan restait muet, savourant en silence les retrouvailles. Observant les scarifications de sa belle, avec un air interessé. Elle répondit a sa curiosité, mais ne fut pas pour autant rassuré. Des mots bizarres écorchérent ses oreilles tel que maternité, fécondité, enfant, biberons, landeaux, couffins, tétine... Non les derniers mots Arwaan se les imaginait sur une peur infondée du reste. Et puis en étant marié, c'était l"étape logique du procéssus. Seulement ca le dérangeait, il se sentait vieillir trop rapidement, ferait il un bon pére? Arwaan se calma doucement, écoutant tout ce que pouvait dire Eléa, mais chez elle aussi quelque chose dérangeait le Vaarlag, elle hésitait, elle savait quelque chose que lui ignorait. Gardant son sourire et enlacant Elea, il abbatit ses cartes. Eleaaaaa....Ma chérie, voudrais tu me dire quelque chose? Impression bizarre, mais Arwaan avait l"étrange sensation qu'ils ne seraient plus deux...
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Cdte. Witch
Respect diplomatique : 2607 05/01/308 ETU 11:00 |
Score : 6
Détails
Oui… que tu m’as manqué terriblement… Et aussi que je ne suis plus en guerre. Ton secteur est définitivement hors de mes préoccupations. J’ai décidé de faire table rase du passé et de ne regarder que vers l’avant, même si devant mes pieds un gouffre doit s’ouvrir, je ne me rattraperais plus au passé. Elle ne le regardait pas en disant ces mots qu’elle savait durs pour lui et qu’il ne comprendrait peut-être pas, qu’il pouvait prendre pour une trahison… Bien sûr, elle savait qu’elle attendait un enfant de ce pirate. Elle avait cessé quelques semaines auparavant de boire le philtre quotidien qui l’en protégeait depuis si longtemps. Mais elle savait aussi qu’Arwaan avait besoin de temps. Ce ne serait pas facile pour ce Vaarlag orphelin et belliqueux d’accepter la responsabilité d’une paternité… Ce dont Eléa était sûre, en revanche, c’est qu’une descendance était la seule chance pour Arwaan de se pardonner un jour et de ne plus se sentir seul. Elle assumerait en attendant et n’en éprouvait aucune crainte. ……… Dans les jours qui suivirent, Arwaan surveillait discrètement les changements dans le dos de sa femme. Chaque jour, un des douze signes pâlissait doucement et bleuissait. Eléa paraissait ne s’apercevoir de rien et n’abordait plus le sujet. La scarification sous son œil gauche restait d’un noir d’encre…
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