La lassitude gagna l'effronté qui cherchait un siège pour reposer son séant.

soudain une étincelle s'alluma derrière ses lentilles de contact, il venait de contempler une pièce d'exception.

Dirigeant son pas léger en dépit des plateformes sur lesquelles il était perché vers un trio attablé non loin de lui, il estima que le niveau de la conversation devait correspondre à ses attentes dans cette direction.

La tablée était composée jusqu'à lors d'une dame à la prestance remarquable, et à la tenue somptueuse, grandiose, imposante, effrayante mais tellement captivante. 

A son côté se trouvait un dandy comme on en fait de moins en moins, même au salon de friandises, un bateleur soigné dont on imagine chaque parole mesurée et empreintes de la senteur sophistiquée de l'ambre-gris. La troisième personne était assez mystérieuse mais le feu de sa chevelure su délecter le Samsara Magnificat. Il sourit, "oui" pensat-il, " ce coin me conviendra".

Précédant sa suite, le galatéen dynaste, s'enquit alors de la possibilité de rejoindre le concile à l'aura pesante de puissance et de majestée. 

* un rire alors que son regard ne quittait presque pas la souveraine des yeux* 

* puis se tournant pour chercher le domestique du regard,  il s'écria * 

Ayant "vaguement" suivie l'échange entre le serveur et le barman Timothy accueilli le début d'explication de Roger avec amusement sachant bien que ce dont il parlait était depuis longtemps remplacé par des similis. Mais une certaine raideur due à une poussée de colère lui vint  lorsqu'il réalisa que le "brave homme" essayait de l'arnaquer en lui faisant accroire sur l'origine du produit en leur possession. Avant de le remettre à sa place il le laissa pourtant terminer son petit discours. Finalement sous couvert de sommes mirobolantes à débourser pour ce qui avait peu de chance d'être à la hauteur, Roger semblait le pousser à prendre contact avec le commandant Raynes... Raynes... Mais ils étaient en contact, il avait reçu le com-x général et s'était empressé d'y répondre... Et oh! misère, son informaticien lui avait froidement fait comprendre que par manque de métaux précieux il n'y avait pas assez de tubulures dans les canaux, ou le contraire, et qu'il fallait patienter.

Ainsi donc, comprenant maintenant que ce dernier sans un ordre bien précis donné à l'avance, n'avait pas jugé opportun d'envoyer la réponse une fois possible, Timothy prit sur le champ la décision d'étrangler le Solarhy en rentrant, ce qui ne changerait rien, le prochain serait identique. Un soupir à fendre l'âme lui échappa, comblant ainsi son infortune de laisser passer quoi que ce soit de plus que ce que la bienséance, enfin la sienne, jugeait opportun. Que l'échelle du politiquement correcte de Tim fut un peu décalée, il avait toute la vie d'une galaxie pour le découvrir, et c'est pas rien...sauf si on est totalement réfractaire à l'évolution.

-«Ah, attendez un peu, non, vous n'y êtes pas, je ne suis pas noble, ou quelque soit le titre que vous donnez  à certaines lignées. Oubliez les MonsignORs, tant que vous êtes courtois, surtout avec les dames, enfin particulièrement celles en ma compagnie certes, mais toutes en général cela va de soit.

Pour la commande nous prendrons donc ce que ces dames préfèrent, sans oublier le verre d'eau qui est pour moi.

Pour cette dive bouteille, dont l'éthiquette mérite toutes les épithètes, je vais en effet prendre contact, n'en doutez point, car si votre patron possède mieux qu'un simili moyen, ce sera déjà fort bien. Alors un vrai crue d'origine,» la voix du Capitaine se fit un instant rêveuse avant de revenir au lieu actuel.

Manifestement, la commande avait été prise, et Veronica Veroman semblait bouder  son verre dont finalement Tim ignorait le contenu, à moins qu'elle ne soit trop méfiante pour absorber quelques  substances que ce soit. Il l'observait à la dérobée essayant de ne pas devenir source de tension entre deux femmes qu'il jugeait remarquables, ne se souvenant que trop bien que la Comtesse ne semblait guère partageuse, comme s'il y avait une galette des rois, ma foi en ce cas il lui laissait la fève.

Dans son verre d'eau assez fraîche il l'espérait, il dilua le contenu d'un petit sachet sorti de sa manche,. Une fine poudre dorée dansa un ballet stellaire dans le liquide transparent avant de s'évanouir en un dernier pétillement scintillant. Et en quelques gorgées le breuvage transformé fut consommé. Un deuxième soupir, d'aise celui-ci, manqua faire honte au dandy, qui cette fois ci su se contenir d'un tel prosaïsme. Et ce fut la mine rafraîchie et l'oeil brillant qu'il vit (débarquer) la vierge.

Enfin quoi que ce soit il lui fallait se montrer galant car après tout la galanterie interstellaire pouvait et devait s'appliquer aussi aux commandants, enfin quand ils le méritaient évidemment.

Ainsi  le Timelessness d'Archea, tel un gentleman se leva plus qu'à demi pour accueillir comme il se doit cette nouvelle compagnie.

-«Samsara Magnificat, vous nous faites honneur, veuillez prendre place à nos côtés.

Ce lieu étrange par bien des aspects a le mérite de nous permettre de faire connaissance de manière bien plus conviviale que la sévère assemblée générale où certains débattent déjà d'un gouvernement qui n'existera sans doute jamais sous la forme qu'ils souhaiteraient prévoir tant à l'avance. Le temps est un facteur crucial, et la méconnaissance de nos voisins, et des civilisations de certains secteurs encore loin d'avoir dévoilés leurs mystères, tout cela rend caduque à la naissance de tels projets, ou du moins fort illusoires, n'est-il pas?»

- J'ai beau être d'accord sur le fond, au sujet des culs bénis qui blablatent par plaisir de remuer l'air. J'ai rien contre en soi, tant qu'ils font de la congratulation réciproque, ils se sautent pas à la gorge et de mon côté j'approvisionne leurs paradis respectifs en âmes fraiches.

  Par contre, la forme, le côté "artiste"... C'est de la même trempe que les drogués du divin : rien de vraiment concret, que du superficiel. Un commandent digne de ce nom se reconnait à ses actes.

  Après je dis pas, la bonne "réputation" et l'apparence qui va avec va attirer l'intérêt des faibles d'esprit, c'est certain.

Il prit place à la table des esthètes et remercia chaleureusement le galant d'avoir mené la marche de son accueil. 

Tapotant de ses ongles ornés de zircons et d'améthyste le plat de la table il prit un air peiné avant de répondre à Tim.

Il soupire. 

L'ouverture béante de ses lèvres à mesure qu'il riait laisser apparaître deux rangées de dents parfaitement opalines et soignée constratant avec la peinture sucrée recouvrant leur clôture. Puis il se tourna vers Ulrika les yeux petillants d'espor.

Après l'avoir détaillée de haut en bas, il acquiesca pour lui même et donna son ordre. Cola sorti de son énorme malle rose [ Evidement] la pièce numéro 845 comme demandée et, se prosternant devant la comtesse, lui présenta un paquet noir enrobé de papier de soie. 

Son regard alterna ensuite entre Tim et le commandant Veroman. 

Vanilia s'écarta sans aucune explication des trois Commandants. Elle ne voulait pas blesser ses compagnons mais les liquides présents ne pouvaient pas la satisfaire. Elle essaya de trouver un coin loin du regard des autres. Elle arrêta le jeune serveur pour lui poser une question. 

Son visage dans  l'ombre de l'alcove, Sokoreff fumant un cigare seule la lueur du cigare fumant était visible, il était devant son Nectar bleu assis confortablement le dos appuyé sur la confortable banquette, les jambes croisées, entouré de ses quatre traqueurs répondit a haute voix simplement 

Sokhar réfléchissait mais se sentait étouffer. Il avait besoin de sortir, de se changer les idées. Les explorations allaient bon train, leurs vaisseaux voyageaient tranquillement, tout se passait bien pour le moment. Il observait l'objet, se demandant bien ce que cela pouvait signifier. Il se leva, sorti du tombeau et ouvrit un coffre en adamantium. Il y déposa l'objet et referma le coffre.

Il savait que Telokh se trouvait à la capitale dans un bar dont le nom lui échappait pour le moment. Il se décida à aller le rejoindre, d'après ses informations d'autres commandants y étaient présent. Dont un qu'il souhaitait vraiment rencontrer en personne. Il referma son masque et pianotant sur bracelet, disparut dans un halo de lumière bleutée.

Il réapparut devant le bar dont lui avait parlé son ami. Le "Post Moderne". Nom intriguant. Il y entra non sans précautions, sa taille lui jouant des tours dès qu'elle le pouvait. Il avança en jetant des regards autour de lui, plusieurs commandants étaient rassemblés à une table, semblant en grande discussion. Il n'alla pas les déranger, n'ayant pas spécialement conversé avec eux. Il baissa cependant la tête en un salut poli à leur destination. 

Il se dirigea droit vers le fond ayant repéré son ami, avec une bouteille de rhum, comme de bien entendu.

Telokh faisait des ronds de fumée avec son cigare, la bouteille déjà au tiers vide.

Apparemment, le serveur était devenu muet. En se retournant, elle apprecût Sokhar mètre d'elle.

Elle inclina légèrement la tête en avant pour le saluer.

Elle devait définitivement laisser Amata faire de l'humour.

Vanilia lui emboîta le pas, et ratissa la salle. Après 5 minutes, elle trouva enfin une baie vitrée qui amenait sur un balcon.

Elle alla directement s'installer à son bord admirant la vue.

Elle décida enfin de se retourner pour contempler l'homme.