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Cdt. Serpas
Respect diplomatique : 147 ![]() 25/03/1016 ETU 16:03 |
Score : 4
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Serpas, du haut de sa corniche, avait fini de rire. Devant l'irresponsabilité des jurés, il prit la parole : Mesdames et Messieurs les Jurés, est-ce vraiment la faute de Mr Mollari et du gouvernement si les débats ici sont aussi pauvres ? Comment voulez-vous qu'il rende une décision quand vos débats n'ont ni queue ni tête ? Vous avez été volontaires pour statuer sur le cas des jumeaux, sur leur émancipation vis-à-vis de leurs parents, une initiative louable qu'ils vous demandent d'eux mêmes, et vous passez votre temps à vous crêper le chignon. Cela fait des cycles que vous vous aboyez plus ou moins doucement dessus, que vous vous regardez du coin de l'oeil, que vous parlez pour ne rien dire. Vous ne respectez pas la volonté de ceux qui vous demandent de les juger. Qui parmi vous serait bien capable de statuer quoi que ce soit après tout ce qui a été dit ? Commencez par donner votre avis sur les jumeaux et de débattre concrètement, peut-être que Mr Mollari interviendra ensuite. Savoir critiquer est une bonne chose, mais mettez-vous face à vos responsabilités, tous autant que vous êtes.
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Cdt. Londo Mollari
Respect diplomatique : 878 ![]() 25/03/1016 ETU 16:48 ![]() ![]() |
Score : 7
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Merci Mr Serpas, vous m'otez les mots de la bouche. Les enfants, je m'accorde entièrement avec vous sur le fait que ce tribunal est un échec. Mais qui doit-on blâmer pour cet échec? Les règles étaient pourtant claires, le plaignant et les accusés débâtent devant un ensemble de jurés qui rendent leur décision au Juge qui fini par trancher. Vous avez rempli votre rôle en soumettant les faits. Vous avez choisi votre conseil de justice qui ont répondu présent. Nous avons attendu Joker et Harley, et une fois arrivés, j'ai donné la date et l'heure d'ouverture des débats. Puis ensuite? 3 cycles de rien. Tout le monde s'est regardé l'un l'autre, attendant passivement que l'autre interviennent. Ce silence abyssal étant ponctué de diverses interventions certes cocasses, mais toutes plus inutiles les unes que les autres car n'ayant aucun rapport avec l'affaire présente. La fin de la séance est arrivée, rien ne s'est passé. Aucun débats, aucun rapport d'aucun des jurés du conseil de justice... Avouez qu'il est difficile de statuer sur le néant le plus total... Ce tribunal dans sa forme actuelle nécessite un minimum d'implication des personnes y participant, sinon il ne sert strictement à rien je vous l'accorde. En attendant et je m'en excuse, il ne vaut pas mieux que la plus vulgaire des tavernes... L'absence de participation est à blâmer plus que le juge. Concernant un changement de gouvernement, comme je l'ai indiqué il y a de nombreux cycles déjà, je quitterai mes fonctions volontiers lorsque le nombre de mes opposants sera supérieur à celui de mes partisans. Je respecterai ma parole.
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Cdte. La vieille
Respect diplomatique : 226 ![]() 26/03/1016 ETU 11:15 ![]() ![]() |
Score : 7
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Chacun fuyait ses responsabilités et il était temps que la vieille revinsasse au Tribunal pour y livrer son opinion. Honorable Aréopage, Eminences Galactiques, Ne vous attendez pas à ce que je sois drôle aujourd'hui. Les sanglots de ces enfants m'ont brisé le coeur et je viens tenter de réparer ce qui peut l'être. Nous avons entendu les plaignants. Je les ai entendus. Ils sont sincères. Nul ici ne pourrait s'opposer à ce constat : les deux plaignants sont sincères dans leurs accusations et dans leur besoin de justice. Ils n'ont pas bénéficié de l'enfance idéale selon les normes Gentilles™ et ils en ont conçu de l'amertume et de la détresse. La justice réparatrice appelle une reconnaissance unanime de la souffrance et des besoins de ces deux êtres qui ont été pris dans la tourmente de leur parenté, c'est entendu. Or je suggère que ceux qui ne seraient pas convaincus par leur sincérité parlent après moi ou se taisent à jamais. La vieille attendit quelques instants. Puis tendant théatralement la main vers le Clown et sa gonzesse : Quant aux accusés... essayons de voir au-delà des apparences. J'ai dit que nos deux plaignants, dont chacun comprend aujourd'hui l'histoire et le ressenti, avaient été pris dans la tourmente de leur parenté. Mais ne serait-ce pas plutôt la tourmente de notre temps? La tourmente dont les enfants se plaignent, n'en voit-on pas les effets à plus grande échelle? Moi, je vois toute une époque plongée dans les aléas de la Méchanceté™, envoûtée par un mal génial et stimulant. Certes, on peut se plaindre du Mal™ en ce qu'il a de vexant et de freinant parfois. Mais qui peut se plaindre d'avoir souffert démesurément sous les vexations du Clown et de sa nana? Qui est témoin d'une extermination? Personne. Car les Méchants™ ne tuent pas, c'est contre leurs intérêts, et pour soutenir la vérité de ce fait j'invoque les archives de l'Académie des Méchants de Sourire. Les Méchants™ sont vexants, tout au plus. Par ailleurs, on a vu beaucoup de choses positives s'élever en réaction à la Méchanceté™. Je ne citerai que l'apothéose du mouvement Gentil™ qui a vu l'élection truquée et drôlatique de ce cher Londo au pinacle du monde. La vieille tenait son pupitre à deux mains : Chère Assemblée, on en arrive au point crucial de notre jugement. Nous avons reconnu la sincérité des plaignants et nous tenons pour sûrs que les faits dénoncés sont irréfutables. Alors comment juger les parents Méchants ™? Comment juger le Clown et sa gonzesse? Je vous réponds : nous ne le pouvons pas. Des Ooooohhh et des Aaaaahhh retentirent dans la salle. Cela paraît contre-intuitif mais notre sagesse doit nous interdire de prononcer un jugement contre ces Méchants™ parce que justement... ils sont Méchants™. La salle se leva en protestant avec véhémence tandis qu'un greffier tapait son pupitre avec un maillet en réclamant le silence. Je vous entends et je vous comprends. Toutefois je dois vous dire ceci : si vous voulez prononcer un jugement contre le Clown et sa gonzesse pour avoir été Méchants ™, vous allez perdre bien plus que vous n'espériez gagner. Car la Méchanceté est dans la nature même du Clown et de sa zessegon. Ces deux-là n'ont rien choisi ! Ont-ils choisi d'être Méchant? Non. Ont-ils choisi cette vie hyperactive de parias et d'accusés? Non. Ont-ils choisi leur maquillage? Non. Ils sont les Méchants™ de la galaxie comme vous en êtes les Gentils™. Et c'est pourquoi si vous les condamnez pour Méchanceté™, vous les condamnerez à cause de leur nature, vous les condamnerez pour avoir vécu où l'ordre des choses les a placés, vous les condamnerez comme on condamne un lion pour avoir mangé, ou aussi bien comme on condamne un chaton pour avoir ronronné, c'est-à-dire pour avoir existé en harmonie avec l'essence universelle. La salle était sous tension dans un silence écrasant, et la vieille fixait chacun dans les yeux. Elle reprit calmement avec le ton du constat et du bon sens : On ne peut pas les condamner. Pas pour ça. Nous y gagnerions un faux sentiment de justice au prix d'une énorme intolérance. Qui est prêt à payer ce prix déraisonnable? En revanche, on peut, on doit comprendre les plaignants. On doit leur apporter notre amour. On doit les accompagner dans leur reconstruction intérieure et leur rappeler que : "L'important n'est pas ce qu'on vous a fait. L'important, c'est ce que vous ferez à partir de ce qu'on vous a fait".
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Cdt. Félix Bright
Respect diplomatique : 182 ![]() 26/03/1016 ETU 12:44 |
Message édité -
Score : 6
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"J'imagine qu'il ne faut plus attendre... Bien, je serai bref. Puisque les règles du procès ont été enfreintes et un peu tout le monde a ouvert sa gueule, mon plaidoyer ne sera composer que d'un seul argument. Il faut savoir que les plaignants, bien qu'ils cherchent aujourd'hui la rédemption, ont été Méchants™. La demande est ici de les séparer de leurs parents. Or, pouvons-nous ignorer leur passé ? Quelle garantie avons-nous qu'ils vont se comporter comme des Gentils™ ? Si quelqu'un est capable de prouver l’honnêteté de leur requête, qu'il le fasse. De plus, comme l'ont dit eux-même les plaignants, ils n'ont reçu aucune éducation les aiguillant sur la voie de la bonté. Un individu élevé dans de telles conditions n'est pas capable se saisir le concept de bien. Leurs séances de psychanalyse ? Un vrai Méchant n'est-il pas capable de feindre la guérison pour récidiver une fois la confiance de la galaxie acquise ? Le véritable but de ces enfants n'est pas de se racheter auprès de vous, commandants bon et respectueux de la loi, mais de réaliser un crime d'une envergure incroyable, peut-être pour gagner la reconnaissance de leurs parents... Walawala, j'ai fini..."
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Cdt. Zorn'a'Thorn
Respect diplomatique : 760 ![]() 26/03/1016 ETU 17:15 ![]() ![]() |
Score : 6
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- Et je suis la preuve du contraire. Les portes venaient de s'ouvrir en grand, et un homme de petite stature s'avança jusqu'à la tribune. Derrière lui se tenait le docteur Graham, qui semblait moins inquiet qu'en sortant, Annie, le regard toujours fier et le petit Baal encore larmoyant. Sans ajouter un mot de plus, le vieux monsieur continua sa marche lente qu'il ponctuait par de rapides saluts aux personnes présentes. Les jumeaux s'assirent au banc des accusés, alors que l'avocat proposa à l'inconnu de s'asseoir à la place des témoins. Il prit la parole. - Il semblerait qu'il y ait eu méprise de ma part, et je présente à toutes les personnes présentes mes plates excuses. Je pensais comme il est coutume chez nous que le juge donnerait à l'instant précis du départ du procès une sorte de signal, à tort. Je vous prie donc d'oublier tout cela et de commencer, avec quelques cycles de retard. Je vous présente notre témoin numéro un. Monsieur André Pilgrim. Cet homme remarquable de la planète Queen of Thorns, capitale de l'Empire de Zorn'a'Thorn, a été un des premiers témoins des massacres commis par les enfants Annie et Baal. Monsieur Pilgrim, jurez-vous devant la Galaxie entière de dire la vérité, et uniquement la vérité dans ce tribunal ? Jurez-vous également de ne rien omettre, ni de déformer les faits ? - Je le jure. - Pouvez-vous maintenant me décrire l'arrivée des enfants au pouvoir ? - Si je peux ? Cette journée m'a hanté jusqu'à aujourd'hui, et continuera de le faire jusqu'au restant de mes jours... C'était dans la nuit du 20/09/1015 ETU. Je dormais paisiblement avec ma femme à mes côtés dans notre maison. Un quartier calme qui fut chamboulé en une nuit. L'état Scott dont j'étais à l'époque le gouverneur fut attaqué comme tous les autres par les jumeaux et leur armée de mercenaires. Une attaque sournoise et rapide. La différence fut que Scott, l'état le plus militarisé de notre planète eu l'honneur de se faire attaquer par les enfants eux-mêmes. Ils ont donc débarqué chez moi, avec l'être le plus hideux que j'avais vu, un certain Hazard, et m'ont demandé d'annoncer à la population mondiale que la planète était conquise, et maintenant aux mains de Zorn'a'Thorn. Ils menaçaient de tuer une personne par heure de retard sur la diffusion, en commençant par ma femme et mes enfants. - Je me permets de vous interrompre, les enfants dont vous parlez sont-ils présents dans cette salle ? - Evidemment, je suis entré en même temps qu'eux. Ils se trouvent derrière vous. Annie et Baal. - Vous noterez que le témoin a reconnu les enfants de la défense. Merci Monsieur Pilgrim, vous pouvez continuer. - Comme je le disais, ils ont demandé à ce que je retransmette en direct et en moins d'une heure un message de reddition à la Télévision. J'appris plus tard que chaque chef de gouvernement de la planète avait reçu les mêmes consignes. Je pris le temps de me changer, toujours accompagné des enfants. Et malgré la peur qui me tiraillait le ventre, je pris sur moi de leur poser une question. Pourquoi ? Pourquoi notre planète, pourquoi toute cette violence alors que de nombreux autres mondes étaient aux mains des brigands. Nous venions à peine de gagner notre liberté contre le fléau de la galaxie. D'ailleurs au début j'avais cru qu'il s'agissait d'une représailles, mais les méthodes brigandes étaient totalement différentes de cette attaque. D'où mon interrogation. Et c'est à cet instant que l'homme Hazard prit la parole, après un rapide regard en direction des enfants. " Pourquoi ? HA HA HA, t'as juste pas de chance le vieux. Les ordres des parents des mioches. Ils voulaient qu'ils choppent une planète, un repère. Et ils ont dit qu'il était plus marrant de s'attaquer à des gens civilisés et tristes qu'aux brigands. Et si tu veux la réponse des gamins en personne, la voici : P'pa et M'man nous ont balancé ici avec une armée pour prendre cette planète, et on les reverra pas avant que ce soit fait. On est fort, vous êtes faibles alors on se sert de vous. Bientôt on pourra les revoir. Et si t'es pas content fallait être meilleur que nous. " Le vieil homme reprit son souffle, et le docteur Graham en profita pour prendre la parole. Il se tourna vers les jurés. - Ainsi le Joker et Harley Quinn ont abandonné leurs enfants sur une planète avec une armée. Avec pour consigne de prendre le pouvoir par la force, s'ils voulaient un jour revoir leurs parents. C'est à dire les seules personnes que ces enfants aimaient en dehors d'eux-même ! Des enfants de onze ans ! Il observa une rapide pause avant de redonner la parole à l'ancien gouverneur. - Mais continuez donc, que s'est-il passé ensuite ? - Ensuite ? J'ai fait mon allocution. Et j'ai obtenu l'autorisation de retrouver ma femme et mes enfants. Ils m'amenèrent dans une arrière-cour, où ils avaient ligoté sur le sol ma famille. Sa voix se brisa, mais il resta droit et continua. - Ils m'attachèrent avec eux, alors qu'un rouleau compresseur apparut. Tous en ligne, mon plus jeune enfant était le plus proche de l'engin, puis rangés par ordre. Du plus jeune au plus vieux, c'est à dire moi. De la poudre blanche nous fut jeté dessus. J'ai pesté, je leur ai dit qu'on avait un accord, ce à quoi Hazard a répondu : " Ordre des mioches. Ils voulaient faire bien comme P'pa. Vous avez été roulé dans la farine mon vieux !! " J'avais de nombreux enfants, le rouleau compresseur qui avait été lâché sans conducteur eut un soucis alors qu'il avait broyé mes enfants, et la moitié droite de ma femme... - Cette blague, je suppose que tout le monde aura compris qu'elle avait pour inspiration leur père. Le Joker, pour qui les meilleures blagues sont les plus courtes, mais surtout celles qui n'ont pas besoin d'être expliquée. En tout cas, c'est que les enfants avaient compris. Vous vous dîtes probablement que les enfants sont horribles. Et vous n'avez pas totalement torts. Ils ont été parmi les pires criminels de cette Galaxie. Mais c'est du passé. Et contrairement à ce que l'avocat des accusés, Monsieur Félix Bright a supposé, ce n'est pas un mensonge, ni même une nouvelle tactique de manipulation. Monsieur Pilgrim, pouvez-vous me dire aujourd'hui quel est votre poste ? - Je porte aujourd'hui le rôle de Zorn'a'Thorn. Monsieur Graham a cédé ses droits au moment où une personne plus adaptée a été trouvée. Cette personne, c'est moi. J'ai mené durant tout le règne de terreur la rébellion, et c'est avec la plus grande des surprises que les enfants ont pensé à moi pour la relève. J'ai refusé, exigeant des élections, et pensant une nouvelle fois à des entourloupes. J'ai également demandé à organiser moi-même les élections, avec l'aide de la rébellion, et ils ont encore accepté. J'ai été élu démocratiquement. Et les enfants se sont rendus, et ont été jugés. Par moi. - Comment avez-vous su qu'il ne s'agissait pas d'une nouvelle manipulation ? - La rébellion a tout surveillé, il n'y avait aucune entourloupe. Ils ont été coopératifs, ont libéré tous les otages, ont mis au point des systèmes permettant d'améliorer la vie de tous. - Cela avait-il de la valeur à vos yeux ? - Je vais être franc. Non. Aucune. Jusqu'à l'application de leur sentence, je n'y croyais pas. - Et quelle était leur sentence ? - La mort. - Mais ils sont vivants aujourd'hui. Pouvez-vous développer ? - ... J'allais les tuer. Je me tenais devant eux comme je me tiens devant vous. Une arme à la main, le doigt sur la gâchette, Annie en ligne de mire. Et j'ai croisé leur regard. Vous savez, avant d'être gouverneur j'étais flic. J'avais déjà vu ce regard. C'était le regard des prisonniers qui voulaient vivre, mais qui savaient qu'ils n'en avaient plus le droit. Le regard de ceux qui regrettaient leurs actions, et qui s'ils l'avaient pu auraient changer le passé. Mais ces condamnés à mort étaient différents. Annie et Baal sont encore jeunes. Ils peuvent devenir des êtres merveilleux. Et ils ont commencé. J'ai donc changé leur sentence : ils sont bannis à vie du Secteur III, et de toutes possessions de notre peuple. Toute violation à ce règlement entraînera leur mort. - Merci Commandant Pilgrim. Bien. Maintenant, je tiens à clore la question sur la véracité derrière la volonté de changement des enfants Annie et Baal. Car cela ne change en rien le droit qu'ils ont à demander l'émancipation, et à demander à ce qu'ils n'entrent plus en contact avec leurs parents sans surveillance. Leur bannissement du Secteur III devrait aider en ce sens. Concernant la remarque de notre doyenne, le titre de Méchant™ n'entre pas en compte lorsque l'on parle de famille. Car même le Méchant™ se doit de la respecter. Ce qui n'est pas le cas. Personne, je dis bien personne n'en est exempté. Je tiens à rappeler que nous sommes ici pour faire le procès des accusés Joker et Harley Quinn, et non d'Annie et de Baal. Je vous remercie. L'avocat retourna s'asseoir.
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Cdt. Félix Bright
Respect diplomatique : 182 ![]() 26/03/1016 ETU 21:47 |
Score : 5
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"C'est mignon... Je voudrais pas remettre en cause votre discours qui fait l'anthologie de la barbarie passé des deux enfants, mais qui va s'occuper des plaignants ? Il est hors de question de laisser ces chérubins seuls ! D'autant plus que cela est évident qu'ils sont aux ordres du commandant Joker et de la commandante Harley : suite à la déclaration de votre témoin, la blague du rouleau était le fruit de mon accusé. A moins que vous souteniez que ces enfants agissent de leur plein gré. De plus, à part votre témoin, qui a "pardonné" les plaignants, la Galaxie n'a surement pas oublier leurs crimes. Revenons-en à votre témoin, d'ailleurs... Après avoir vu ses enfants et sa demi-femme étalés pour les besoins d'une farce sordide, il consent à annuler la peine de mort... et à relâcher les enfants ? Avez-vous été si mauvais gouverneur pour laisser vos décisions être influencer par votre sensibilité ? Votre histoire sonne presque comme un conte de fée dans lequel ce procès serait la dernière étape de la rédemption des enfants... Réveillez-vous ! Voici ce qu'il en est : 'Nous souhaitons aussi qu'ils soient jugés responsables de nos actes envers toutes les personnes qui ont souffert à cause de nous...', c'est bien ça ? Il ne s'agit pas d'un simple pardon, mais aussi de transférer les charges des plaignants aux accusés ! Le gouverneur a déjà fait preuve de négligence en se fiant à son "instinct de flic" : désormais, faites preuve de bon sens, et réfléchissez aux conséquences de vos décisions. Comprenez que ce procès n'est qu'une tentative pour s'extraire du monde du crime sans subir de peine, ou pire, de dissimuler leurs mauvaises intentions pour vous frappez au moment le plus opportun... Une dernière chose à l'attention de monsieur l'avocat : ne vous fiez pas trop à votre histoire de "droit d'émancipation"... Ni à votre histoire tout-court... J'estime que les jumeaux ont suffisamment joui de leurs droits sans avoir à "jouir" de leurs devoirs !"
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Cdt. Zorn'a'Thorn
Respect diplomatique : 760 ![]() 29/03/1016 ETU 14:26 ![]() ![]() |
Score : 6
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Un sourire se dessina sur le visage du Docteur Graham. - Je peux comprendre vos craintes. Mais ne vous inquiétez pas. Je resterai avec eux sur cette planète même. Ils seront sous ma surveillance jusqu'à ce que je juge qu'ils pourront vivre en autonomie, mais surtout que je les jugerai sans risque pour la société et pour eux-même. Si cela peut vous rassurer, un psychiatre indépendant prendra le temps de les examiner lorsque je les jugerai prêts. Suivant leur âge, ils pourront alors être placés en famille d'accueil, ou vivre leur vie. Il se posa quelques instants. - Concernant vos questions à l'encontre du commandant Pilgrim, je pense que c'est à lui de répondre à vos accusations. Et je demande à ce que vous modériez vos propos injurieux par la suite. Monsieur Pilgrim, le point soulevé par l'avocat Bright est intéressant. Pourriez-vous développer s'il vous plaît. Le témoin fit la moue, et prit le temps de réfléchir. Ce n'était pas un homme très pressé. - Je suis plusieurs choses M. Bright. Un veuf, un père de famille éploré, un ancien flic. Mais je suis aussi un chef de le rébellion, politicien, un chef de gouvernement, vous voyez ? Et lorsque je me suis retrouvé devant les enfants, une arme à la main mes différentes casquettes sont rentrées en conflit. D'un côté, l'homme qui avait perdu sa femme, ses amis. De l'autre, le politicien, le flic, mais aussi le père de famille. Vous voyez, mon plus jeune fils avait leur âge. Je ne sais pas si je suis capable de tuer un enfant sans défense qui a déposé les armes. Je connais votre réponse. Quelqu'un d'autre aurait pu le faire ! André Pilgrim s'avança dans son fauteuil, et se pencha vers l'avocat de la défense. - L'enfant est dans notre société l'image même de l'innocence, de l'avenir. Et c'est une image qui a été trop souvent bafouée. Par les brigands, avant notre soulèvement. Par les enfants Joker, lors de leur coup d'état. Aujourd'hui, pour la première fois nous pouvons repartir sur des bases saines. Aujourd'hui, j'ai enfin l'occasion de mettre en avant la notion de "seconde chance", vous voyez. Qui n'a jamais rêvé de pouvoir repartir d'un nouveau pied ? Donc non, je n'ai pas tué les enfants. Et je ne le ferai pas. Car je souhaite partir sur des bases saines. Le commandant s'enfonça de nouveau dans son siège. - Merci M. Pilgrim. Concernant les risques d'une nouvelle prise de pouvoir par les enfants, quels sont-ils ? - Quasi-nul. Seuls, ils ne pourront rien faire. Ils ne sont plus commandants, ils n'ont plus accès à rien, et dépendent totalement de vous. Aucun accès au réseau galactique, ni à un quelconque armement ou produit chimique. Ceux sont les clauses de leur libération. Et en tant que commandant, je veillerai personnellement à ce qu'aucun dérapage ne se produise. - Je n'ai plus de question. Si M. Bright n'en a pas non plus, je souhaiterais appeler Annie Joker à la barre.
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Cdt. Félix Bright
Respect diplomatique : 182 ![]() 30/03/1016 ETU 14:53 |
Score : 3
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"Je n'ai plus de question. Qu'Annie vienne à la barre."
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Cdt. Zorn'a'Thorn
Respect diplomatique : 760 ![]() 31/03/1016 ETU 01:57 ![]() ![]() |
Score : 6
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Annie s'avança vers la barre alors qu'André Pilgrim se levait. Elle l'aida à descendre les quelques marches et prit sa place. Enfin, elle jura de ne dire la vérité, que la vérité, et de ne rien cacher au conseil des jurés. Le Docteur Graham, son psychiatre et avocat au style impeccable s'avança vers elle avant de se tourner vers l'audience. - Avant de commencer mes questions, je tiens à vous demander le fait suivant. Comment avez-vous éduquer vos enfants ? Souvent, les points suivant reviennent : 1- Les mots magiques, on doit dire s'il te plaît, merci. 2- La politesse, comme bonjour, aurevoir. 3- On ne suit pas les inconnus même s'ils ont des bonbons. 4- Il faut être sage et écouter les parents sinon le père noël ne viendra pas. Etc etc. La liste est longue. Et il faut répéter, pour que le jour où l'enfant se retrouve seul, il puisse agir seul. Et souvent, si un inconnu propose un bonbon à un enfant dans la rue, celui-ci pensera à ce que ses parents lui ont dit. Si à l'école un camarade lui offre un cadeau, il pensera à dire merci. Des études ont aussi prouvé que les enfants ont tendance à reproduire les gestes de leurs parents. C'est d'ailleurs pour cela que le spot publicitaire suivant a vu le jour. Dans un soucis d'avertissement envers les parents. L'avocat alluma un écran, et laissa la place à la publicité. Une fois le spot terminé, il coupa la télévision et reprit. - Oui, j'en arrive bientôt au fait. Annie, dans votre éducation, ou le peu d'éducation quelles leçons avez-vous retenu de vos parents ? - Qu'il faut toujours SOURIRE. Et les blagues les plus drôles sont les plus courtes, mais surtout celles qui n'ont pas besoin d'explication. La vie humaine n'a pas d'importance. Enfin, pas la vie des "moutons". Nous sommes des génies. Les gens ne sont là que pour nous permettre de mettre notre génie en pratique et démontrer la stupidité humaine. Mais surtout pour faire rire P'pa. - Merci. Pour en revenir à l'histoire du précédent témoin, M. Pilgrim. Pourquoi le rouleau compresseur ? Comment cette blague est-elle venue ? - On a réfléchi à ce que M'man et P'pa auraient fait. - Vous ont-ils appris à le faire ? A réagir comme ça ? - Je ne sais pas vraiment. Baal et moi les avons toujours vu faire ça. Même Hazard le faisait. Alors on a toujours pensé que c'était le comportement normal. Et la majorité des humains nous paraissait tellement stupide. - Du coup vous avez agis par mimétisme. Pour en revenir à mon exemple précédent, les enfants reproduisent les gestes des parents. C'est exactement ce qu'il s'est produit. Donc oui M. Bright, la faute incombe aux parents. Une dernière question Annie. Pourquoi le changement de situation ? Vous êtes venus avec votre frère de vous même consulter. Pourquoi ? - Avant nous n'avions qu'une vision, celles de nos parents. Avec Baal, nous n'imaginions pas la vie autrement. Les petits poissons n'étaient là que pour nourrir les gros. Mais entre temps, nous nous sommes ouverts à la Galaxie. Et nous avons commencé à observer. Et de nombreux commandants ont dénoncé les actions de nos parents. On a cru qu'il s'agissait d'autres moutons. Puis finalement, avec le temps le doute a commencé à s'immiscer. Jusqu'à ce qu'on comprenne que quelque chose clochait chez nous. - Merci Annie. Donc vous voyez, les enfants se sont adaptés à leur environnement une fois sortis du cocon familiale. D'ailleurs, vous avez pu constater vous-même leur changement de comportement. En Secteur XXVII, ils ont même eu la bonté de redistribuer les planètes prises aux brigands. Et ils n'ont pas bataillé plus longtemps que nécessaire avec l'Empire Rénégat, sous ses attaques injustifiées. Mais cela est un autre débat. Donc à ceux qui pensent que les enfants sont coupables, c'est comme reprocher à un enfant d'utiliser des gros mots, alors que ses parents les utilisent devant lui. Simplement, dans le cas présent les parents n'en restaient pas qu'à des gros mots. Annie et Baal ont eu l'intelligence de remettre en question toute leur culture, et leur éducation, à seulement 11 ans. Peut-on leur reprocher de ne pas l'avoir fait plus tôt ?
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Coa. S.P.E.C.T.R.A.
Respect diplomatique : 72 ![]() 31/03/1016 ETU 10:30 |
Score : 5
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« M » observait le procès à distance, très intéressée par les jumeaux. Profil parfait ! Enfance traumatisante, parents sans doute pervers et négligents, absence de repères, violence précoce... Tous les ferments qui pouvaient donner des êtres d’exception, artistes, sportifs, ou mieux : agents spéciaux ! Au pire, pour les lâches, des politiciens. Ou encore pire : des religieux. Mais ils ne semblaient pas du tout du profil lâche, heureusement. Plutôt action. Leur jumellité apportait un « plus » intéressant. « M » nota dans le fichier top-secret d’un de ses implants-mémoire : vérifier leurs aptitudes à s’ouvrir à l’extérieur... et les spécificités de leur lien. Cela pouvait donner un binôme extraordinaire... Il allait falloir les contacter d’ici quelque temps, discrètement... « M » eu un froncement de sourcils en pensant au psy... vivre sans risque pour la société et pour eux-mêmes... famille d’accueil... refuser les bonbons offerts dans la rue... Ce psy... chiatre avait l’air bêtement dangereux, peut-être même un adepte des petites pilules, comme à la préhistoire humaine, où les cerveaux avaient subis des ravages irréversibles, les simples médecins d’alors prescrivant à gogo divers médocs à peine testés, très rentables, aux effets mal connus, et sans que les techniques de nettoyage de substances aient été développés... Comme si l’alcool et les polluants ne suffisaient pas à rendre l’humanité à moitié folle. L’histoire de l’ancienne Terre était édifiante, et catastrophique. Mais l’espèce avait survécu. Avec des séquelles, dont ce psychiatre, sans doute... Un autre sujet d’inquiétude, quant à l’avenir et l’épanouissement des potentiels « agents », était cette ombre de culpabilité... Tout à fait incompatible avec les « services ». « M » était cependant confiante, ce n'était, heureusement, probablement qu'une façade publique. La nature humaine s’embarrassant peu de scrupules, pour peu que la formation spéciale soit complète, les stimuli exacerbés, le pouvoir décuplé, et l’impunité garantie... Et lorsqu’on avait goûté à ces plaisirs sans limite, comme les jumeaux l’avaient déjà fait... aucune morale ne pouvait plus vraiment brider cela... Restait à savoir quel était le degré de vérité qu’il y avait dans cette histoire, comme tout le monde se le demandait sans doute, les jumeaux étaient-ils vraiment en rupture avec leurs parents ?...
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