"Créer des strates sociales, qui créent des inégalités de droit et de devoirs, et espérer l'unité galactique, cela me paraît paradoxal. Pourtant, n'êtes vous pas tous là, comme des vautours, à critiquer en groupe chacune de mes mesures? Mes notions sont certainement défaillantes, mais j'appelle ça l'unité. Vous vous rassemblez tous en cette salle pour m'assaillir de torts et pour démonter brique à brique un gouvernement qui n'a même pas encore eu l'opportunité de faire ses preuves. Vous êtes tous UNIS à essayer d'étouffer dans son berceau un projet qui n'a pas encore goûté à la lumière du jour.

"Messieurs, dames.

Je ne m'adresse plus à vous en tant que commandants. En ce jour et uniquement en ce jour, je vous traiterai comme citoyens, comme mes égaux non pas physiquement, non pas mentalement, non pas idéologiquement mais socialement. Nous sommes chacun des entités qui formons un tout, ce tout c'est la société et ce qui structure une société c'est l'Etat.

Pour beaucoup de mâles et de femelles érudits en sociologie je ne vous l'apprend pas.

Je n'apprend donc pas à ces personnes que la liberté n'existe pas sous la forme que tout le monde la réclame!

Vous commandez des peuples vous n'êtes de ce fait pas libre car attachés à une fonction, votre peuple n'est en conséquence pas libre car il est attaché à la fonction de citoyen.

Est ce que vous suivez mon raisonnement?

Vous êtes citoyen de Devenir, aujourd'hui un Etat s'avance devant vous pour structurer cette société, vous, citoyens de Devenir vous ne pouvez échapper au rôle sociologique qui vous attend.

Je l'avoue j'ai prôné la liberté mais c'était jusqu'à ce que je me rende compte de ce qu'elle voulait dire vraiment, aujourd'hui je ne prône pas la servitude, je prône l'action social. Vous êtes citoyen, l'Etat se présente devant vous et c'est à vous de faire comprendre à l'Etat que l'Etat devrait être NOUS et non une personne!

L'Etat veut nous unir et bien unissons nous pour à notre tour devenir l'Etat!

Citoyens de Devenir vos paroles sont vide. Elles sont vide d'actes.

Réflechissez à ces paroles, prenez les en compte.

Remettez vous en question et cherchez quel est vraiment votre avenir. Attendre ? Agir en tant que mouton qui suit sagement ce que lui dicte l'Etat ou alors être un vrai citoyen, prendre les devant et devenir vraiment l'Etat!

Je ne m'oppose à aucun de vous, ni Sarasvati, ni Eveneth, ni l'ordre humain, ni Eden, ni à mon commandant Wolf O Donnell, bien au contraire, je m'accorde à Sarasvati, je cherche à donner un sens à des personnes comme Eveneth, à faire grandir le projet Eden, à voir l'ordre humain réfléchir sur les sens des mots égalité et inégalité à voir dans tout cela quelque chose de bien plus important qu'une inégalité de races et surtout à garder en tête que l'honneur et la volonté sont les facteurs comportemental qui feront de vous citoyens voué à s'unir ou à se déchirer.

Messieurs, dames, à bon entendeur.

Merci de votre attention.

Madame,

il fut un temps, dans une autre vie, on m'accusait d'utiliser la réthorique pour essayer de noyer mes adversaires politiques. J'en possedais et possede encore tous les codes et usages et votre exercice, madame, n'aura pas la force de m'abuser, mais peut être de m'amuser....

Votre argumentation tant générale que globale, n'a de qualité qu'en sa longueur. La forme est médiocre, le fond en deçà. Je ne m'attarderai pas sur la forme, n'étant pas votre professeur en ce lieu en ce domaine, mais je reprendrais le fond, juste pour éclairer nos amis.

Vous dites que l'existence d'un Dieu unique, si elle est pour vous acceptable ou possible, n'empêche pas la présence, subalterne, de dieux de second rang. Ces derniers n'en seraient donc que les employés que l'on prierait en fonction de ses besoins un peu comme on utiliserait un guichet de service public. Dans ce cas, au titre de déesse, je vous appliquerais avec plus de justesse le titre administratif qui vous convient. Administratrice des nuages, cela vous plait?

Vous avez en fait, conscienmment ou non, évoqué votre non divinité en établissant qu'elle était issue de la conception des êtres vivants. On vous a nommé Déesse. Si vous étiez dieu, vous n'auriez pas été nommée et votre divinité s'imposerait d'elle même ou elle serait révélée. Vous faites allusion à vos pouvoirs surnaturels pour se faire. Qui n'en a pas dans cette galaxie? Les euphoriens disposent de dons psionniques qui leur permettent de voyager dans le temps, de sonder les âmes, de parler aux âmes qui ont quitté ce monde, de disposer d'une resistance physique hors norme, de se réincarner.... J'en suis déjà à ma 4ème vie ma chère et dans une galaxie nommée Espérance j'ai agi avec énergie. Je vous incite à consulter les archives pour me connaître davantage....

Mais je ne suis pas le centre de la discussion et si je m'attache en ce jour à demonter votre divinité, ce n'est pas pour le plaisir de vous rabaisser mais pour mettre à bas votre système politique qui s'appuie justement sur cette divinité.

Vous vous fondez sur cette supercherie pour établir un régime inégalitaire, justifié par la supériorité que vous confererait votre divinité, partagée avec votre caste.N'étant pas déesse, cette supériorité s'écroule.Les castes aussi.

Sans doute cosnciente de cette lacune, vous justifiez votre pouvoir par vos résultats. L'argument est cette fois recevable. Vous futes et êtes un remarquable chef d'état et vous avez sans doute les capacités pour assurer l'ordre galaticque. A une condition, que vous ne transformiez pas votre pouvoir en despotisme. Vous n'avez pas obtenu le siège galactique par émanation divine mais par le truchement de l'acceptation de quelques uns des dirigeants de ce monde. Vous fûtes alors réceptrice d'un gouvernement qui ne disposait pas d'une constitution, et votre rôle est d'en proposer un pas de l'imposer. Si tel est votre volonté, vous devez considerer que le gouvernement que vous présidez est votre bien et de ce fait, accepter que celles et ceux qui n'en admettent pas les conditions soient d'autres formes de gouvernement, l'Assemblée galactique devenant de fait un lieu d'échange protocolaire et non un lieu de décision politique galactique.

Vous avez donc un choix majeur a opérer. Décider de créer des états ou de fonder un Etat. Je ne cacherais pas ma préférence pour le deuxième et dans ce cas, votre devoir, le mot est fort, est de lancer les travaux d'écriture d'une constitution qui soit accepté par tous. Cela sera source de Paix et de Vie.

Si vous faisiez le premier choix, vous agrandirez dans un premier temps, mais la guerre sera votre quotidien. J'ai écouté avec attention votre généalogie et noté que Cali figurait du nombre. Son culte peut être interprété de deux façons. Je prie le vrai Dieu que vous choisirez celle la plus raisonnable

Commandante Sarasvati,

C'est avec une grande tristesse que je prends une dernière fois la parole, afin que tous ici présent puissent acter la position de la civilisation bioblaste.

Nous renions le système de caste. Nous ne l'utiliserons pas, que ce soit pour nous attirer vos faveurs, ou pour dénoncer les actes de l'un ou l'autre. Jouer ce jeu, c'est déjà accepter la validité de ce système.

Notre civilisation est bâtie sur l'égalité de droit et l'égalité économique de fait. Nous ne sommes pas stupides au point de croire qu'égalité sociale signifie que deux êtres soient identitiques. Nous accordons une grande valeur à la différence. Mais elle ne sera jamais prétexte à l'oppression.

Ce qui donne la légitimité au pouvoir, aux lois, c'est que les individus s'y reconnaissent. Qu'ils transcendent leur individualisme au nom d'un idéal sociétal. Elles doivent être issues d'un consensus. Ce n'est qu'à ce prix que certains au bout du compte peuvent être considéres comme criminels et doivent être remis dans le bon chemin. Mais chaque criminel est un échec pour la société, car il démontre que celle-ci n'a pas su lui prouver que la mise en avant du bien commun est désirable.

Le peuple bioblaste ne retrouve pas ses valeurs dans votre projet sociétal que vous proposez, un système pyramidal basé sur des faveurs accordées par une personne unique.

Un système de castes favorise la haine, la jalousie, les dénonciations, la volonté d'évincer l'autre pour prendre sa place, ses possessions. Vous dites que ce système nous unit. Oui, il unit certains derrière vous, d'autres contre vous, transformant en choix manichéen ce qui était auparavant un arc-en-ciel de nuances. Est-ce vraiment une avancée ?

Nous ne nous retrouvons pas nos valeurs dans vos mesures qui visent à punir plutôt qu'à éduquer.

Nous ne les retrouvons pas dans un système où le mérite ne se mesure qu'à l'aune de votre arbitraire, des valeurs de votre société. Car ce sont bien elles que vous imposez à la Galaxie.

Dans la mesure où il ne nous est pas possible de vous soutenir sans renier les fondements les plus solides de notre société, nous vivrons en marge de votre régime. Si cette décision doit se traduire par une mise au ban, nous défendrons nos possessions et nos idéaux contre les "hyènes" auxquelles vous nous jetterez en pâture, qui qu'elles soient.

Tel est le triste aboutissement de nos réflexions.

Loin de sa tour d'ivoire, loin de sa douce capitale, Miss Tick avait pris place comme beaucoup à l'Assemblée pour observer les différents changements suite à la passation. On pouvait dire que la nouvelle tête d'affiche ne voyait pas les choses trop petites, car à peine sur scène son travail et sa présence étaient visibles. Entre deux ou trois discours soporifiques, quelques portes volantes, ainsi que cris et grondements de commandants au sang chaud et d'autres encore trop tordus pour que la jeune commandante s'en souci réellement, elle avait suivi le débat. A son grand déplaisir, elle pu ainsi constater que bons nombres de commandants avaient encore l'esprit étroit et dépourvu d'une pointe d'imagination, refusant catégoriquement un régime qui leur semblait trop peu calorique. C'était un peu ça de passer de l'état anarchique à quelque chose d'un peu plus structuré. C'est avec une immense empathie, qu'elle s'attristait des commandants, qui par leur manque d'imagination et leur désarmement face aux lois, utilisaient le moindre petit mot pour titiller Sarasvati avec un bâton comme une enfant le ferait avec une chenille. Ne savaient-ils pas qu'à force de tendre un peu trop le bâton, on finissait souvent par se faire taper avec ?

Alors que de ses ongles longs, vernis de noir, d'étoiles et de paillettes argentées tapotaient l'accoudoir de son siège à l'assemblée, Miss Tick se sentait d'humeur à calmer quelques esprits afin que Devenir ressemble enfin à ce qu'elle devait être, une galaxie ordonnée.

Remarquant le visage encore crispé de certain, la commandante aux quelques mèches blanches, voyait bien que certains étaient encore perplexe.

Se redressant quelque peu dans son siège, elle ouvrait alors les bras à l'assemblée toute entière.

Dans une certaine lenteur, comme ils s'étaient ouvert, ses bras revinrent se poser sur ses accoudoirs. Il était bien facile de dire ce qui ne nous plaisait pas, mais peu de monde avait conscience que si on ne pouvait pas changer toutes les lois, on pouvait en proposer d'autres afin de rendre la vie au sein de Devenir plus agréable.

Denior écouta la précedente intervention avec tout l'intérêt qu'elle demandait. Il revivait enfin. Il était de nouveau à la tribune, la sève coulait à nouveau enlui. Ils allaient voir....

"Madame,

la justification constitutionnelle et institutionnelle par les faits, celle de l'inégalité par la même voie ne peut nullement être une politique crédible. Pensez vous que nos récriminations soient seulement le fait d'une jalousie matérielle ou statutaire.

Non, madame, ce dont il est question ici, c'est d'éthique, de morale. Les commandants, nombreux et pour certains brillants qui se sont exprimés ne s'opoosent pas à ce système inique parce qu'ils désirent vos biens, votre rang. Non, ils aspirent à l'égalité. D'ailleurs, ils n'ont nullement a y aspirer puisque ce droit est inaléniable de toute personne dotée d'intelligence. Nous ne demandons pas l'égalité matérielle, elle est illusoire, stérile et dangereuse. Nous jouissons juste de notre commune vie.

Que vous vouliez ignorer cet aspect intangible des choses galactiques est possible, mais elle vous condamne à l'arrière de l'Histoire, là où le destin vous porte à la précéder. Etablissez une constitution, faites la voter et vous serez digne du rôle que vous souhaitez prendre. En dehors point de salut"

Mon Dieu, merci de m'avoir permis de reprendre ce pour quoi je suis fait

Je ne m’éterniserai pas sur tous les débats qui ont lieux ici.

Pour ma part j’estime que notre gouvernement se doit d’établir une hiérarchisation sociale. L’Homme en tête et l’alien à sa juste place : en dessous.

Les castes actuelles ne reflètent pas entièrement cette nature cependant elle limite fortement les peuples aliens aux castes dirigeantes et en cela nous nous réjouissons.

Je vais donc me restreindre à parler du paria et de ses alliés, et de ce maudit secteur IV qui se décrète non seulement ennemi de l’Ordre, mais qui fait sécession du gouvernement en le bannissant de son secteur !

Sarasvati, vous avez le soutien de l’Ordre dans la chasse à ce paria et à ses alliés. Car moi j’ai à me plaindre des actes de ce fieffé fourbe, menteur et manipulateur ! Nous avions engagé ouvertement un cessez le feu et un processus de paix pour une transition sereine et paisible en secteur IV. Ce traité ils l’ont fait voler en éclat le jour ou les grèves dans l’empire Romain ont sévis le plus durement, et alors qu’au sein même de l’assemblée sectorielle nous commencions à lancer un processus de retrait de l’Ordre des affaires sectorielles.

Comment peut-on bafouer un processus de paix, sans en en subir les conséquences ?! C’est pourquoi Sarasvati, je vous le dis ! Lui rendre ses droits serait une grave erreur !

Il demande à qui il a porté assistance ?

À l’Elfe qui a massacré de jeunes nations, qui a étouffé leur développement. En ce moment même le secteur IV juge son cas au sein de son assemblée. En ce moment même, Eveneth, vous semblez convaincu de sa culpabilité ! Notre guerre était juste, ce votre procès l’accrédite, et vous, vous avez collaboré a sa défense. Le secteur IV s’est trompé et il continue de se fourvoyer en nous disgnant comme ennemi. Reflechissez y Black Lance !